L’année prochaine les CERT souffleront leur 30ème bougie. Peu de gens le savent, mais le CERT Coordination Center [CERT/CC] fut créé aux U.S.A. par la DARPA en 1988 en réponse au ver Morris. Celui-ci exploitait des vulnérabilités dans des services exposés sur Internet ainsi que la faiblesse des mots de passe de certains utilisateurs. Les incidents de 2017 - WannaCry puis NotPetya - ont démontré que, près de 30 ans plus tard, la marge de progrès reste… conséquente. Les cyberattaques de toutes intensités sont quotidiennes et les CERT sont plus que jamais le maillon central de la cybersécurité des entreprises comme des États. Anticipation, Détection, Réaction, les missions des CERT s'étoffent année après année et elles nécessitent une adaptation constante aux menaces et aux besoins de leurs constituency [CONST]. Par ailleurs, la résilience de la Nation dépend désormais si fortement des systèmes d’information de certaines entreprises ou administrations que la France a fixé les objectifs et les exigences de cybersécurité de ces opérateurs d’importance vitale [OIV]. Leurs CERT et plus généralement leurs équipes de détection et de réaction devront être certifiées, ou a minima conformes, respectivement aux référentiels PDIS et PRIS, tel que nous le verrons dans l’article consacré à la LPM.