Le présent dossier sur la cybercriminalité va aborder plus en détail les points suivants, introduits dans l’article « La cybercriminalité aujourd’hui » : - les hébergeurs « pare-balles », des entreprises très discrètes dédiées entièrement à l’hébergement d’opérations frauduleuses, qui tiennent un véritable rôle d’incubateurs de la malveillance informatique ; - le chantage au déni de service, forme d’extorsion de fonds particulièrement efficace contre des entreprises dont la survie dépend de leur visibilité sur Internet ; - les formes de cybercriminalité impactant les établissements bancaires ainsi que leurs clients, telles que le carding, le phishing ou encore le pharming d’identifiants ; - et, enfin, le blanchiment des fonds dérobés sur la Toile, à travers l’étude de différents procédés de rapatriement et de dissimulation des sommes volées.
1. La cybercriminalité, un véritable business
C’est quasiment devenu une banalité : la cybercriminalité est depuis quelques années une source de rémunération, un véritable « business » ; une activité que l’on pratique d’abord pour l’argent. Cela n’a pas toujours été le cas : dans les années 90, la criminalité informatique prenait une toute autre forme, avec des actes de piratage souvent ludiques, parfois politiques ; des virus pandémiques sans charge malicieuse, qui connaissaient une propagation fulgurante avant de retomber dans l’oubli quelques semaines plus tard ; et des pirates majoritairement amateurs, agissant par passion, par ego, par révolte.
Ces motivations n’ont pas disparu, loin s’en faut, mais ont été de loin dépassées par l’appât du gain. De nombreux pays en plein développement, tels que la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil, voient entrer sur leur marché du travail chaque année des centaines de milliers...
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