Implémenter un système pour obscurcir le code d’une application de façon efficace demande au développeur de ce système une connaissance importante dans le domaine de la protection logicielle et notamment dans la furtivité. En plus de devoir connaître les techniques variées utilisées en obfuscation, il doit connaître les méthodes employées par les attaquants pour mettre en déroute ces systèmes de défense.Indubitablement, la grande majorité des reversers utilisent une méthode mixte constituée d’un savant mélange d’analyse statique et d’analyse dynamique. Ils utilisent entre autres la méthode dite de « reconnaissance des patterns » pour éliminer l’obfuscation présente. Il existe des outils semi-automatiques très prometteurs dans ce domaine comme le plugin IDA « DeObfuscator » d’Éric Laspe.
1. Introduction
Si cette méthode d’élimination se révèle très efficace, elle se trouve être également très coûteuse en temps. En effet, l’identification de patterns se fait en général en deux temps : on commence par une reconnaissance « manuelle », c'est-à-dire qu’on identifie chaque pattern de visu en désassemblant le code source du programme protégé, puis on automatise la tâche à l’aide de scripts (scripts IDC si l’on utilise IDA, scripts ODBGScripts si l’on utilise OllyDbg, scripts en Python si l’on utilise Immunity Debugger) ou d’outils de désassemblage spécifiquement codés pour l’occasion. Malgré l’automatisation de cette opération, l’identification de centaines de patterns différentes est un travail fastidieux et pénible.
La reconnaissance de patterns n’est pas la seule technique d’attaque à pouvoir donner des résultats probants lors d’une analyse. Je vais illustrer dans cet article une toute autre approche qui...
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