Il est une catégorie d’internautes que l’on imagine plus soucieuse que les autres de la protection de sa vie privée et de son anonymat : les cybercriminels. Ils évoluent en effet dans un environnement qui leur est particulièrement inhospitalier sinon hostile et doivent faire face à des adversaires résolus et obstinés : services de police nationaux et internationaux, équipes de réponse à incident, CERT, chercheurs en sécurité professionnels ou « amateurs », groupes cybercriminels concurrents, etc.Nous nous proposons de décrire dans cet article comment les cybercriminels construisent leurs politiques de sécurité afin de protéger leur « business » et leur identité, comment ils y parviennent et comment ils échouent parfois.
« Furtif comme un courant d'air, (...) tu t'escamotes. ….) Un coup j'te vois, un coup j'te vois plus ! » Albert Simonin, Lettre ouverte aux voyous.
Avertissement
Nous ne traitons que de la cybercriminalité à but lucratif, dans laquelle les botnets sont rois avec leur lot de codes malveillants nommés virus par les RSSI de France et de Navarre et malwares par leurs homologues anglo-saxons. Nous laissons à d’autres le soin de parler des APT et autres PRISM’eries. De même, cet article n’a pas vocation à être un manuel de sécurité à l’usage de l’internaute malhonnête ni un guide des bonnes pratiques à l’attention du cybercriminel en herbe. Nous n’avons d’autre ambition que de brosser un inventaire non exhaustif des principales mesures de sécurité appliquées du côté obscur de la Force. Et puis, avouons-le : certains pirates n’ont pas besoin de leçons de sécurité et sont même experts en la matière (de là à penser qu’il faudrait...
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