Rédiger un article sur le passif juridique de l’une des plus célèbres start-ups américaines n’est pas une chose aisée. Outre les différents domaines très spécialisés du droit qu’il faut appréhender, cela demande également un solide bagage technique pour naviguer dans les différents brevets de la firme, mais cela consiste aussi à faire un véritable travail de détective pour retrouver tous les litiges dans lesquels l’entreprise a été partie prenante, et surtout, la façon dont se sont conclus les désaccords.Je remercie particulièrement les associées et ingénieurs du cabinet EGYP à Paris, qui ont eu la gentillesse de me relire, de me corriger et qui m’ont apporté un certain nombre d’éclaircissements. Très soucieuse de son image, l’œuvre de Steve Jobs continue à déchaîner les passions, les haines, mais aussi les interrogations sur sa pérennité. Welcome inside Apple [1].
1. Une gestion féroce des brevets et de la marque
On ne peut pas reprocher à Apple [2] de ne pas veiller sur ses intérêts. En effet, depuis la malheureuse expérience Microsoft, Steve Jobs [3] a clairement fait preuve de prévoyance quant à la protection de sa marque, quitte à en devenir ridicule.
1.1. L’expérience Microsoft
Avant de croquer le monde d’un coup de dents, la petite start-up de Cupertino n’était qu’une petite entreprise parmi tant d’autres, créée par deux « gus » dans leur garage : Steve Jobs et Steve Wozniak, le premier étant un petit génie du marketing en devenir avec un niveau d’informatique moyen, et le second, un vrai bidouilleur.
Après la sortie du premier ordinateur personnel – l’Apple II – en 1977, Apple Inc. connaît un certain nombre de déboires, tant sur le plan technologique que sur le plan commercial, et parmi les échecs les plus cuisants, on peut compter la bataille judiciaire qui a opposé la petite...
- Accédez à tous les contenus de Connect en illimité
- Découvrez des listes de lecture et des contenus Premium
- Consultez les nouveaux articles en avant-première