Depuis 2003, le Bluetooth est régulièrement présenté comme un vecteur de propagation virale sur terminaux mobiles. Technologie par excellence pour les communications sans fil à courte distance, son omniprésence et sa facilité d’utilisation en font un vecteur de choix pour la propagation de malwares. Il est cependant encore difficile aujourd’hui d’estimer le danger réel présenté par cette technologie.Dans cet article, nous nous intéresserons aux différents paramètres entrant en compte dans la propagation d’un ver Bluetooth et nous questionnerons sur la viabilité de ce vecteur.
1. Rappels sur le Bluetooth
1.1 Technologie
Le Bluetooth est un standard pour les communications sans fil à courte portée. Conçu comme une alternative à l’IrDA, il ne nécessite pas d’avoir les terminaux face à face pour effectuer une communication, rendant ce vecteur particulièrement intéressant pour la transmission d’un ver. Il utilise 79 canaux autour des 2.4 Ghz et présente une portée variable selon la classe du périphérique considéré (100m pour les modules de classe 1, 10m pour les classes 2 et 1m pour la Classe 3). La plupart des terminaux mobiles sont équipés de modules de classe 2.
Depuis 2001, un certain nombre de vulnérabilités ont été publiées, aussi bien au niveau du standard [BV1][BV2][BV3] qu’au niveau de son implémentation. Les attaques les plus spectaculaires sont souvent liées à des faiblesses d’implémentation (une grande partie de celles-ci sont présentées sur le site de la Trifinite [Trifinite]).
Elles vont de la...
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