En réaction à l’adoption du Cloud Act aux États-Unis, Mounir Mahjoubi et Bruno Le Maire ont relancé le chantier du cloud souverain. Initié fin 2009, cette arlésienne de l’État, censée être une démonstration de notre souveraineté numérique, s’avère peu réaliste en l’état actuel.
1. Une histoire de souveraineté
Le Cloud est une terminologie anglophone, utilisée pour désigner l’externalisation des services informatiques. Au lieu d’avoir physiquement l’ensemble des infrastructures chez soi, on a recours à un prestataire qui met à disposition des serveurs et des ressources. En français, on parle d’informatique en nuage ou d’informatique dématérialisée. C’est tout simplement une machine à distance, gérée par un prestataire, qui peut proposer des services supplémentaires. Pour le client qui a recours à un service de cloud, cela permet de réaliser des économies et de s’exonérer de la maintenance. L’inconvénient majeur est que le client n’a évidemment pas le contrôle des machines, puisqu’il délègue ce contrôle à un tiers. À charge pour le premier de se renseigner de façon très précise sur le prestataire, mais il n’a aucune garantie. À titre d’exemple, Office 365, Google Analytics ou encore Dropbox sont des...
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