Parmi toutes les activités courantes d'un utilisateur GNU/Linux, certaines sont, sur PC de bureau ou sur serveur, en voie de disparition. C'est le cas pour la compilation de son propre noyau. Cependant, cette tâche est encore extrêmement fréquente dans le monde de l'embarqué où la prise en charge du matériel est un domaine où la précision est importante sinon capitale. Nous donnerons ici les bases permettant à un utilisateur peu coutumier des mécanismes standards de compiler et utiliser un noyau Linux.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, rappelons grossièrement l'architecture d'un système informatique et plus précisément de GNU/Linux. Le modèle se présente comme une succession de couches permettant un niveau d'abstraction vis-à-vis du matériel. La couche la plus basse est, bien entendu, celle du matériel lui-même : le processeur, la mémoire, les périphériques et toutes les fonctionnalités et caractéristiques qui leur sont associés.
Pour dialoguer et prendre en charge le matériel, la première couche logicielle se compose du noyau, ou kernel en anglais. C'est la partie la plus critique d'un système d'exploitation car il est la base sur laquelle repose l'ensemble du logiciel. Parmi les différentes fonctions remplies par le noyau, on trouve :
- la gestion, l'initialisation et la communication avec le matériel ;
- la gestion des logiciels et en particulier l'ordonnancement des tâches, le chargement des programmes, la gestion de la mémoire, etc. ;
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