La famille de MCU Espressif Systems est déjà bien étoffée et, entre le « simple » ESP32, les « vieux » ESP8266 et toutes les déclinaisons intermédiaires à base de cœurs Tensilica Xtensa (ESP32-S*) ou de RISC-V (ESP32-C*), nous avons de quoi faire. L'ESP32-P4 cependant est très différent et adresse des besoins qui vont bien au-delà de ceux satisfaits par les autres modules et MCU de la famille. Nous avons là une « bête », mettant l'accent sur la performance et la richesse en fonctionnalités.
Les microcontrôleurs ESP32 ne sont pas une nouveauté dans le monde de l'électronique et de l'embarqué, et s'inscrivent depuis quelques années déjà dans un écosystème où l'on trouve les STM32, les Raspberry Pi Pico (RP2040 et RP2350) ou encore les MSP430, PIC ou PSoC de, respectivement, Texas Instruments, Microchip et Cypress, pour ne citer qu'eux. La popularité des ESP32 provient, à mon sens, du nombre important de fonctionnalités proposées parmi lesquelles le support du Wi-Fi et du Bluetooth, même pour les microcontrôleurs les plus modestes, mais également de l'environnement de développement qui est étrangement complet et configurable à souhait, tout en restant sobre et reposant sur des outils et mécanismes que je qualifierais de « très Unix open source ». Point d'IDE lourd type Eclipse ou d'outils de configuration propriétaires et complexes, faisant partie des dépendances obligatoires. L'ensemble de l'environnement peut être utilisé en ligne de commande ou, au…
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