Je me suis longuement demandé ce qu’on pouvait faire d’intelligent avec un téléphone portable, autre que de casser des briques/bulles/billes, d’échanger des messages stériles en moins de 200 caractères ou de faire défiler des images en moins de temps que le cerveau n’en a besoin pour les visualiser. Qu’est-ce qui justifie un calculateur puissant, autonome et fonctionnant sur batterie, idéalement géolocalisé en recevant les signaux de satellites équipés d’horloges atomiques (GPS/Galileo/GLONASS/Beidou), et capable d’accéder à une base de données ? Finalement au cours des missions de terrain, la révélation se trouva dans QField, l’outil embarqué pour téléphone portable et tablette sous Android, permettant de visualiser un projet QGIS afin d’emporter partout sa base de données géoréférencées et de la mettre à jour avec les nouvelles observations.
1. Introduction
Quantum GIS – QGIS [1] – est un outil de gestion d’informations spatialisées (Geographic Information System) dans lequel nous fusionnons cartes et informations contenant une notion de position (grandeurs scalaires telles que l’épaisseur de glace ou du manteau neigeux, ou matricielles telles qu’une photographie [2] ou une carte de réflectivité RADAR) en vue d’un traitement ultérieur. QGIS fonctionne fort bien sur ordinateur portable, qu’il n’est pas toujours très pratique de sortir sur le terrain. Vient donc QField (https://github.com/opengisch/QField), un outil sous Android permettant d’importer et d’éditer un projet QGIS sur son téléphone mobile. Nous allons nous intéresser à deux problématiques : accéder aux données d’un projet QGIS depuis son téléphone mobile, et diffuser ces informations sur une interface web pour des interlocuteurs qui ne posséderaient pas QGIS – fonction fournie par le greffon qgis2web. Cette...
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