Utilisation avancée de l’interface USB-RS232 FT232

Magazine
Marque
GNU/Linux Magazine
Numéro
220
Mois de parution
novembre 2018
Spécialité(s)


Résumé

Comment utiliser un convertisseur USB-UART pour simplifier la programmation de microcontrôleurs et émuler des protocoles de communications parallèles et série ? La réponse dans l'article qui suit...


Body

Avec la disparition des ports parallèles des ordinateurs personnels, une source de GPIOs (General Purpose Input/Output) a également disparu. Il existe bien des convertisseurs USB-parallèles, mais ils sont spécifiquement dédiés à une tâche précise : communiquer avec une imprimante. Ainsi, l’amateur ou le débutant qui souhaiterait se familiariser avec le développement de composants ludiques tels que les écrans LCD, découvrir des protocoles de communications comme le SPI ou l’I2c, doit passer par l’usage d’un microcontrôleur entraînant, de facto, une complication supplémentaire.

Toutefois, il est possible de contourner ce problème par l’utilisation, ou plutôt le détournement, de composants dont certaines fonctionnalités sont peu ou pas connues. C’est le cas des convertisseurs USB-UART tels que les Silicon Labs CP2102 ou les Prolific PL2303, mais également ceux de chez FTDI, le FT232. C’est à ce dernier composant que nous allons nous intéresser dans la suite.

Il est généralement utilisé comme convertisseur série vers USB et réciproquement. Toutefois il ne se limite pas uniquement à cette fonction, mais est également une source d’entrées sorties à petit prix.

1. Présentation

Depuis la disparition de certains ports des PC sont arrivées des solutions pour, depuis un ordinateur personnel, réaliser du prototypage rapide ou évaluer un composant. Une des solutions est le bus pirate[1]. Mais il est également possible d’exploiter du matériel type Arduino ou même une quelconque carte à base de microprocesseur.

Un point commun à ces diverses approches est que dans la plupart des cas la communication entre la carte et le PC se fait au travers d’un convertisseur USB-UART. Dans le cas du bus pirate (version 3), ce convertisseur est justement un FTDI FT232RL [2](c’est également le cas de la première version des Arduino).

Dans l’utilisation en tant que convertisseur de protocoles de communication USB-UART, 4 broches (nommées CBUS sur la figure 1 droite) sont disponibles pour des fonctions diverses telles qu’un témoin de transmission/réception ou un mode de réveil du convertisseur. Toutefois une autre configuration, moins connue, est disponible : le fonctionnement en tant que GPIO. Avec cette configuration, les 4 broches sont pilotables depuis la machine hôte en tant que port d’entrée-sortie généraliste numérique, par exemple pour allumer ou éteindre une LED.

Le second mode d’utilisation possible est le BitBang [3]. Dans ce mode de fonctionnement, l’ensemble des lignes de l’UART fonctionne comme des GPIOs et peut être mis en entrée ou en sortie indépendamment. Attention : le mode BitBang et le pilotage des broches CBUS sont mutuellement exclusifs.

Deux solutions existent pour l’utilisation de ce composant :

  • classiquement avec le module noyau ftdi_sio. Il donne accès au convertisseur, au travers d’un /dev/ttyUSBx, uniquement dans sa fonction première, sans contrôle des broches, ni mode BitBang ;
  • avec la libftdi. Elle prend la main sur le convertisseur, en forçant le noyau à détacher le pilote. Tout, ensuite, est fait depuis l’espace utilisateur. Cette bibliothèque offre non seulement des fonctions pour l’utilisation en mode classique, mais permet de piloter les broches CBUS et de passer le FT232 en mode BitBang.

L’utilisation du mode BitBang, qui sera abordée dans la suite de cette prose, se fait de manière logicielle par l’envoi d’une commande particulière. En ce qui concerne les broches CBUS, la configuration de la direction et du niveau se fait également par logiciel, mais ces broches doivent être, au préalable, configurées au niveau de l’EEPROM en mode IO.

Lorsque la libftdi prend la main sur un périphérique, celui-ci est automatiquement détaché et /dev/ttyUSBx disparaît. À la fin de l'exécution de l'application, le composant n'est pas rattaché.

Plusieurs solutions existent : déconnecter et reconnecter, physiquement, le FTDI ; utiliser, en root, la commande : echo 1 > /sys/bus/usb/drivers_probe pour forcer la redécouverte ; une autre solution sera traitée dans la section sur la programmation des microcontrôleurs.

 

1b

 

Fig. 1 : (gauche) Exemple de module à base de FT232. Il présente l'intérêt de rendre toutes les broches accessibles. (droite) Schéma interne du FT232, les broches DBUS correspondent à l'UART complet. @ftdichip

2. Outils et compilation

Afin de manipuler la configuration du composant FTDI et en modifier l’EEPROM, il est nécessaire d’installer la libftdi et ftdi_eeprom. Dans le cas d’une distribution Debian, les paquets pkgconf, libftdi1-2, libftdi1-dev et ftdi-eeprom seront nécessaires à cet effet.

Ce sont les seuls prérequis pour l’utilisation du FT232 pour des applications autres que de la conversion USB-UART.

La bibliothèque libftdi fournit le fichier libftdi1.pc utilisé par pkg-config pour simplifier la ligne de compilation en cherchant automatiquement l’emplacement de la bibliothèque et de ses entêtes :

$ gcc `pkg-config --cflags --libs libftdi` leds.c -g -Wall -o leds

Le paramètre --libs passé à pkg-config retourne les bibliothèques nécessaires pour la compilation et le --cflags les répertoires contenant les entêtes.

3. Configuration du FT232RL

Tel que présenté dans [4], un outil nommé ftdi_eeprom est fourni avec les sources de la libftdi (ou dans un paquet éponyme dans certaines distributions). Depuis cet article, l’outil a bien évolué, rendant dès lors l’utilisation des – affreux – logiciels propriétaires inutile.

L'outil ftdi_eeprom permet :

  • de lire et de stocker le contenu de l’EEPROM dans un fichier binaire ;
  • d’écraser le contenu de l’EEPROM à partir d’un fichier binaire ;
  • de générer une nouvelle EEPROM à partir d’un fichier de configuration ASCII.

Cependant, il n’est pas possible de limiter la modification à seulement quelques paramètres : le fichier de configuration doit fournir la totalité des informations sous peine de comportements inattendus. Cette approche rend son utilisation laborieuse puisqu’il faut respecter la configuration courante du composant, ce qui, par ailleurs, complique la configuration de plusieurs convertisseurs si l’on souhaite conserver le numéro de série original, par exemple.

Dans le cas qui nous intéresse, à savoir changer la fonction de quelques broches, ce qui tient en 1 ou 2 octets sur les 128 de l’EEPROM d’un FT232, cet outil est trop complexe. Comme les fonctions nécessaires pour manipuler l’EEPROM sont fournies par la bibliothèque et non l’application, il est possible de créer notre propre outil [5], se bornant, selon le besoin, à changer uniquement quelques options telles que la fonction des broches. Le code suivant permettra également de se familiariser avec l’utilisation de la libftdi :

#include <ftdi.h>

#include <libusb.h>

int main(void)

{

    int ret;

    struct ftdi_context *ftdi;

    if ((ftdi = ftdi_new()) == NULL) return EXIT_FAILURE;

    if (ftdi_usb_open(ftdi, 0x403, 0x6010) != 0) goto cleanup;

    ret = ftdi_read_eeprom(ftdi);

    ret = ftdi_eeprom_decode(ftdi, 1);

    ret = ftdi_set_eeprom_value(ftdi, CBUS_FUNCTION_0, CBUS_IOMODE);

    ret = ftdi_eeprom_build(ftdi); /* generate new eeprom */

    ret = ftdi_write_eeprom(ftdi); /* flash */

    libusb_reset_device(ftdi->usb_dev);

    ftdi_free(ftdi);

    return EXIT_SUCCESS;

}

La première étape est le point d’entrée de toute application faisant usage de la libftdi (l.7-10) :

  • ftdi_new (l.9) initialise le contexte ftdi nécessaire à l’utilisation du FT232 depuis l’espace utilisateur. Il contient entre autres un pointeur vers la libusb utilisée par la libftdi ;
  • la seconde fonction (l.10) détache le périphérique, spécifié par son vendor_id et son product_id, du pilote ftdi_sio. À partir de cette instruction, le composant n’est plus accessible par le pilote (disparition du nœud /dev/ttyUSB*).

Comme le but de cette application est de modifier l’EEPROM, et non de la reconstruire, l’étape suivante est d’obtenir le contenu courant pour n’en remplacer que certaines parties (l.11-12) :

  • ftdi_read_eeprom (l.11) lit le contenu binaire de l’EEPROM et le stocke dans un tableau interne de la sous-structure ftdi_eeprom contenue dans la structure ftdi_context ;
  • ftdi_eeprom_decode (l.12) analyse le contenu du tableau et remplit l’ensemble des champs de la structure ftdi_eeprom du contexte courant.

À ce stade, si tout s’est bien déroulé (récupération de la configuration du FT232 et décodage de celle-ci), il devient possible de changer, dans un premier temps les valeurs des divers champs de la structure utilisée pour générer le nouveau contenu de l’EEPROM (l.14). La fonction permettant d’atteindre ce résultat est ftdi_set_eeprom_value dont la signature est :

int ftdi_set_eeprom_value(struct ftdi_context *ftdi, enum ftdi_eeprom_value value_name, int  value);

Ici value_name prend, dans notre cas, la CBUS_FUNCTION_XX correspond au numéro de la broche. L’argument value, dans le cas de la configuration des broches CBUS, peut valoir :

  • CBUS_TXDEN ;
  • CBUS_PWREN ;
  • CBUS_RXLED ;
  • CBUS_TXLED ;
  • CBUS_TXRXLED ;
  • ... ;
  • CBUS_IOMODE ;
  • ...

Les modifications réalisées grâce à la fonction ci-dessus ne sont appliquées que sur les champs de la structure ftdi_eeprom, le tampon et le FT232 ne sont pas impactés. L’étape suivante va donc être d’utiliser ftdi_eeprom_build (l.16) pour reconstruire le binaire, puis de l’écrire physiquement avec ftdi_write_eeprom (l.17).

Avant de libérer les ressources et de s’arrêter, le programme fait appel à la fonction libusb_reset_device (l.19), fonction de la libusb, qui nécessite l’utilisation directe de l’attribut usb_dev (de type libusb_context). Cette fonction a pour but de forcer la réinitialisation du périphérique, qui ainsi prend immédiatement en compte les modifications apportées précédemment (dans le cas contraire, il serait nécessaire de débrancher puis de rebrancher le FT232 pour avoir le même résultat).

Finalement, le programme appelle la fonction ftdi_free (l.20) pour libérer le périphérique, désallouer l’ensemble des ressources allouées dynamiquement dans la structure ftdi_context, et libérer celle-ci.

Dans la portion de code ci-dessus, les tests ont été supprimés pour réduire sa taille. Dans la réalité, les valeurs de retour des fonctions ftdi_read_eeprom, ftdi_decode_eeprom, ftdi_eeprom_build et ftdi_write_eeprom doivent être absolument vérifiées. En effet, si une de ces étapes venait à échouer, le tampon utilisé en interne par la libftdi pourrait être corrompu ou contenir exclusivement des 0 (effet équivalent à http://hackaday.com/2014/10/22/watch-that-windows-update-ftdi-drivers-are-killing-fake-chips/).

L'ensemble des paramètres, dont le VENDOR_ID et le PRODUCT_ID, serait mis à 0, rendant le composant inexploitable dans le mode classique. Bien entendu, ce n'est pas une situation irréversible grâce à la libftdi (c'est d'ailleurs ainsi que certains ont pu faire revivre leurs composants : http://tech.scargill.net/ftdi-bricked-chips-fix/).

4. Clignotement de LEDs

Très classiquement, comme pour la découverte de tout nouveau matériel électronique numérique, la première étape est de jouer avec les GPIOs (l’autre option étant la communication au travers du port série, mais dans le cas d’un convertisseur USB-UART, cette approche présente un intérêt quelque peu limité).

Dans notre cas, ce premier exemple va permettre de valider la configuration de l’EEPROM du FT232, et de voir comment changer l’état d’une des broches CBUS. Les LEDs sont connectées aux broches CBUS0 et CBUS1.

L’ouverture, depuis l’espace utilisateur, du FT232 étant exactement comme pour l’outil de configuration, cette partie n’est plus présentée ici.

Ensuite, le changement de l’état des broches se fait à l’aide de la fonction ftdi_set_bitmode(struct ftdi_context *desc, unsigned char bitmask, unsigned char mode);. Le bitmask est composé de la façon suivante :

  • les quatre bits de poids fort donnent la direction (0 entrée, 1 sortie) pour chaque broche ;
  • les quatre bits de poids faible donnent l’état des broches.

Cela se traduit, dans notre cas, par les broches CBUS0 et CBUS1 en sortie, les autres en entrée.

struct ftdi_context ftdic;

unsigned char value=0;

/* ouverture du ftdi */

open_device(&ftdic);

for (i = 0; i< 10;i++) {

    value = (value +1)&0x03;

    ftdi_set_bitmode(&ftdic, 0x30 | value, BITMODE_CBUS);

    sleep(1);

}

L’exploitation des broches CBUS du composant est bien pratique, surtout en parallèle de l’utilisation du port série (communication exclusivement faite grâce à la libftdi tant que l’application est en cours d’utilisation et que le pilote n’a pas repris la main sur le périphérique, le nœud dans /dev ayant disparu), mais les possibilités sont relativement limitées par le faible nombre de GPIO disponibles et leur utilisation relativement lente. La section suivante présente un cas d’utilisation où ces broches présentent un réel intérêt et permettent de gagner du temps en manipulant les broches d’un microcontrôleur pour le passer du mode exécution au mode programmation.

5. Utilisation pour programmer un microcontrôleur

L’utilisation des broches CBUS est une solution pratique, mais présente des limitations tant en termes de GPIOs à disposition, qu’en termes de vitesse. Un autre usage de ces broches est clairement plus intéressant.

Celui-ci, qui fut à l’origine de l’étude de ce composant, est de simplifier la programmation d’un microcontrôleur. En effet, n’importe qui ayant déjà travaillé avec un composant tel que le STM32 (section 3 de http://www.st.com/resource/zh/application_note/cd00164185.pdf), l’ADuC7026 (section 7 de http://www.analog.com/aduc7xxxgetstarted?doc=ADuC7120-7121.pdf), ou le SAM3 par exemple, aura remarqué rapidement l’aspect pénible de devoir, à chaque chargement du firmware par le port série, manipuler un cavalier ou un bouton puis appuyer sur reset pour passer le CPU dans le mode programmation. Il apparaît très vite qu’une solution pour automatiser cette manipulation est nécessaire (la flemme est une qualité), mais aussi pour permettre une programmation à distance du composant sans la présence d’un opérateur à proximité du circuit, par exemple pour une télémaintenance. Un autre cas où l’automatisation du passage en mode programmation est utile est lorsque le composant se trouve dans un boîtier : en effet, dans ce type de situations, pouvoir accéder aux boutons, ou jumpers, nécessite l’ouverture de la boîte, là encore une situation pénible à la longue.

La première approche consisterait à utiliser les signaux de contrôle du port UART (qui, souvent, ne sont pas exploités pour les communications à courte distance) pour réaliser cette étape. Toutefois, un problème que nous avons rencontré est qu’alors qu’à l’initialisation ces broches sont configurées à un certain état (généralement, un état haut ou bien haute impédance), certains émulateurs de terminaux tels que minicom, même si les signaux de contrôles ne sont pas utilisés, vont mettre ces broches à l’état inverse, pouvant entraîner un passage en mode programmation non souhaité (ce problème est présent sur les premiers Arduino). C’est justement dans ce type de situation que les broches CBUS apparaissent comme une bonne solution, car elles ne sont manipulées par personne !

Ayant identifié la solution, il ne reste plus qu’à adapter les outils à cet usage. Trois solutions sont envisageables :

  • modifier ou ajouter un module dédié. L’intérêt est d’avoir une solution assez simple, que ce soit pour la modification de l’outil dédié ou la création d’un simple script. Un contributeur au noyau Linux a proposé une telle modification (https://lkml.org/lkml/2015/6/20/205). Cependant, à ce jour, elle n’est pas disponible dans le noyau. Il est bien évidemment possible d’appliquer le patch correspondant, mais ceci devra être fait à chaque mise à jour et pour chaque ordinateur. Ceci peut rapidement devenir laborieux et ne constitue pas une solution pérenne dans le temps ;
  • la deuxième solution consiste à modifier l’outil de programmation pour utiliser entièrement la libftdi. Au-delà de la complexité de ce travail, les mises à jour de l’outil risquent d’être difficiles. Par ailleurs ce travail devra être réalisé pour chaque outil, ce qui n’est pas une option réaliste quand on a plusieurs microcontrôleurs différents ;
  • la dernière solution consiste en la création d’un outil simple qui gèrera les deux broches : il sera exécuté avant le lancement de l’outil de programmation et après la fin du chargement pour remettre le CPU dans l’état d’exécution.

La dernière solution, celle retenue, car actuellement la plus simple, implique plusieurs difficultés. Plusieurs FTDI peuvent être connectés : il faut donc prendre la main sur celui correspondant au nœud fourni à l’outil de programmation. Le second problème est que la libftdi détache le pilote empêchant l’outil de réaliser sa tâche.

Automatiser le passage en mode programmation d’un microcontrôleur ne consiste pas simplement à raccorder une ou deux broches et à écrire un petit utilitaire. Il est également nécessaire de s’assurer que le niveau des signaux appliqués, par défaut, au microcontrôleur lui permette de démarrer dans le mode normal. En effet, du côté FTDI les broches vont avoir un certain niveau après des potentielles transitions et du côté CPU les tensions appliquées doivent avoir un niveau bien particulier pour qu’il puisse démarrer normalement.

Nous allons donc présenter dans un premier temps les solutions retenues pour deux microcontrôleurs et dans un second temps les éléments les plus importants de l’aspect logiciel.

Le code complet est disponible sur le dépôt https://github.com/trabucayre/ftdi_cpu_prog.

5.1 Aspects matériels

Pour l’aspect matériel, nous allons donner deux exemples de montage.

Le premier microcontrôleur, l’ADuC7026, passe en mode programmation en appliquant sur la broche DLOAD un état bas, puis en validant par un passage à l’état bas de la broche reset. Les broches du FT232 étant, avant lecture de l’EEPROM, à l’état bas et ensuite flottantes (sans doute en entrée), nous avons utilisé des transistors 2N2222 montés en inverseur pour garantir que l’état de DLOAD et reset soient bien hauts par défaut. Ce montage est présenté sur la figure 2 à droite. Par défaut ou si les broches CBUS sont à l’état bas les bases des transistors ne sont pas saturées, les broches sont tirées à VCC par des résistances. Lorsqu’une broche CBUS passe à l’état haut, le transistor devient passant, ramenant la broche de l’ADuC à la masse. Il nous faudra donc, dans le cadre de l’outil, définir les broches du FT232 comme étant inactives à l’état bas.

 

2

 

Fig. 2 : Montage pour l'adaptation des signaux de FT232 pour la programmation d'un ADuC7026 (gauche) et d'un STM32 (droite).

Le second cas, celui du STM32 (figure 2 droite), diffère sur deux points :

  • la broche BOOT0 (équivalente à DLOAD) est active à l’état haut. Compte tenu de l’état par défaut des broches CBUS, une simple résistance de pulldown suffira. Ainsi, comme ce signal n’est pas inversé, les mêmes états actifs doivent être fournis à l’outil.
  • le second point est relatif à l’instabilité des broches au moment du démarrage. Le STM32 semble analyser BOOT0 très rapidement et passe directement en mode programmation lors de l’alimentation de la carte (le même problème se présente pour le SAM3). Nous avons ajouté un circuit de reset (un APX809) afin de retarder le démarrage du microcontrôleur.

5.2 Partie logicielle

Une fois les signaux du convertisseur correctement adaptés aux contraintes du processeur cible, il reste encore à réaliser la partie logicielle. Globalement, cette application ne présente pas de grandes nouveautés par rapport aux exemples de manipulations de broches CBUS.

Pour cette application, nous voulons :

  • accéder à un composant particulier même si plusieurs composants du même type sont connectés à un même ordinateur. Ceci doit se faire à partir du nœud fourni pour l’outil de programmation ;
  • laisser l’utilisateur choisir quelle broche du FTDI correspond à quelle broche du microcontrôleur et leur état respectif au repos. Ceci pour que l’outil soit le plus généraliste possible.

Nous n’allons pas, dans la suite, tout détailler, mais plutôt nous focaliser sur les points nouveaux : comment prendre la main sur le composant à partir de son nœud et comment rendre le contrôle au pilote ftdi_sio après exécution de l’outil.

Prendre la main sur un convertisseur au travers de son entrée dans /dev n’est pas nativement supporté par la libftdi, celle-ci ne peut prendre en charge les composants qu’à partir des identifiants ou du numéro de bus. Ceci présente un inconvénient majeur puisqu’il est difficile d’identifier un convertisseur particulier si plusieurs sont connectés sur l’ordinateur. D’autre part, il est nécessaire de faire le lien entre le pseudo-fichier utilisé par l’outil de programmation (stm32flash (https://sourceforge.net/projects/stm32flash), aducloader (https://cyclerecorder.org/aducloader/), bossa (https://github.com/shumatech/BOSSA), ...) et le convertisseur.

La solution pour pallier ce problème, grandement inspirée de USBDetach [6], consiste à utiliser la libudev pour récupérer l’ensemble des informations nécessaires pour réaliser la prise de contrôle du périphérique de manière automatique. Cette série de manipulations peut sembler complexe, mais n’est finalement pas trop volumineuse en termes de code.

Pour le premier point, nous n’allons pas rentrer dans les détails car, d’une part, il est largement inspiré de USBDetach, et d’autre part, c’est un aspect qui dépasse le simple cadre de l’utilisation du FT232. Par ailleurs, les informations sont présentées dans l’article de Denis Bodor et les sources étant disponibles sur un dépôt GitHub, le lecteur intéressé par cet aspect pourra s’y référer pour de plus amples détails (fichier serial_ftdi.c).

Pour résumer, la série d’opérations suivantes est nécessaire afin d’obtenir les informations utilisées par la libftdi pour accéder à un composant particulier sans ambiguïté, à partir d’un nœud, si plusieurs convertisseurs sont connectés :

  • la fonction stat permet, à partir du chemin absolu d’un nœud, d’obtenir le couple majeur/mineur de celui-ci ;
  • ces informations permettent d’utiliser udev pour retrouver les champs vid, pid et serial ;
  • finalement, en utilisant la fonction ftdi_usb_open_desc(ftdi, vid, pid, NULL, serial), nous prenons la main sur le composant.

La technique semble assez laborieuse, mais nous n’avons pas, à l’heure actuelle, trouvé de méthode plus simple pour réaliser la même chose.

Par rapport à USBDetach, nous n’utilisons pas le numéro de device qui est relatif au bus sur lequel est connecté le composant. Sachant que deux composants peuvent avoir le même numéro, mais être sur deux bus différents, nous risquerions de ne pas prendre la main sur le bon périphérique.

Ayant accès à notre composant, il devient maintenant possible de réaliser la séquence correspondante à la mise en mode programmation du microcontrôleur. Comme précisé précédemment et afin d’avoir un outil souple, ces informations sont fournies sur la ligne de commandes. Cet aspect dépasse largement le cadre de cette prose (se référer à la fonction get_check_params sur le dépôt).

Arrive maintenant le moment de rendre la main et surtout de faire en sorte que le pilote associé reprenne le contrôle afin de faire réapparaître le pseudo-fichier /dev/ttyUSBx.

Pour ce faire, nous avons copié et modifié la fonction ftdi_usb_close (renommée en serial_close) afin d’ajouter  :

if (ftdi->module_detach_mode == AUTO_DETACH_SIO_MODULE) {

    rtn = libusb_attach_kernel_driver(ftdi->usb_dev, ftdi->interface);

}

Nous cassons l’aspect « opaque » de la structure ftdi_context en faisant un accès direct à module_detach_mode, afin de savoir si le module est automatiquement détaché et à usb_dev qui est le context libusb utilisé par la libftdi. La fonction libusb_attach_kernel a pour rôle de forcer le noyau à redécouvrir le périphérique et ainsi, de rendre la main au pilote ftdi_sio.

Nous avons maintenant un outil qui pilote les CBUS associées aux broches du microcontrôleur, soit pour le passage en mode programmation, soit pour un simple reset après l’écriture du firmware. Afin de rendre transparente l’utilisation de l’application, nous pouvons, par exemple, renommer l’outil dédié et créer un script du nom de celui-ci. Par exemple, pour le STM32 nous avons un script correspondant à :

#!/bin/sh

DEV=""

for i in $@; do

    echo $i | grep "tty" > /dev/null

    if [ $? = 0 ]; then

        DEV=$i

    fi

done

ftdi_cpu_prog -r 2 -rd 0 -b 1 -bd 0 -d $DEV -m 0

_stm32flash $@

ftdi_cpu_prog -r 2 -rd 0 -b 1 -bd 0 -d $DEV -m 1

Dans ce script, nous cherchons le /dev/ttyxx, nous appelons ensuite notre outil en spécifiant le numéro de la broche de reset (-r), son état par défaut/inactif (-rd), celle connectée à BOOT0 (-b et -bd), le pseudo fichier (-d) et spécifions 0 pour le passage en mode programmation (-m). Nous faisons ensuite appel à l’application, puis faisons à nouveau appel à l’outil avec le dernier paramètre à 1 pour réaliser un simple reset.

À l’usage, nous avons également pu exploiter cet outil pour d’autres cartes telles que les teensy3.1 et les HUZZAH ESP8266.

6. Le mode BitBang

La première partie de cet article a été l’occasion de se familiariser avec le pilotage d’un FT232, en espace utilisateur, grâce à la libftdi. Nous avons vu comment compiler une application, prendre la main sur le composant et comment modifier la configuration de l’EEPROM de celui-ci pour être en mesure d’utiliser les broches CBUS comme des GPIOs et non pour signaler les transmissions. Cette première partie s’est conclue sur une application concrète, concernant l’automatisation de la mise en mode programmation de microcontrôleurs. Dans cette seconde partie, nous allons nous focaliser sur la seconde option pour disposer d’un ensemble de GPIOs : le mode BitBang.

L’utilisation des broches CBUS est une solution pratique pour disposer d’une poignée de broches, tout en ayant à disposition un port UART. Toutefois, ce mode présente des limitations tant au niveau du nombre de GPIOs à disposition que de la vitesse. Bien entendu, tel que présenté précédemment, dans le cas de la configuration d’un microcontrôleur, ces limitations n’ont pas d’importance, car il n’y a pas de réelles contraintes temporelles et seulement 2 broches sont nécessaires.

Le mode BitBang pallie partiellement cette limitation, car il permet d’utiliser les 8 broches de l’UART comme de simples GPIOs et de transférer non plus un état, mais une suite de transitions. Dans ce mode de fonctionnement, il n’est plus possible d’exploiter le FTDI en tant que convertisseur USB-UART, mais il n’est également pas possible d’exploiter les broches CBUS en GPIO. Elles seront donc réservées pour une exploitation selon une des autres fonctions disponibles pour celles-ci.

Pour montrer l’intérêt de ce mode et son usage pour du prototypage rapide, nous allons présenter deux cas d’utilisation :

  • la mise en œuvre d’un afficheur compatible HD44780, qui présente l’avantage de communiquer sur un bus parallèle ;
  • l’utilisation d’un écran TFT Nokia à base de contrôleur Epson S1D15G00 qui va nécessiter l’émulation du protocole SPI.

7. Utilisation basique du mode BitBang

Mais avant cela, nous allons reprendre l’exemple précédent pour faire clignoter une LED connectée sur la broche TX du convertisseur :

int main(void)

{

    int i;

    struct ftdi_context ftdic;

    unsigned char buf = 0x00;

    if (open_device(&ftdic) != 0)

        return EXIT_FAILURE;

    if (ftdi_set_baudrate(&ftdic, 9600) < 0)

        return EXIT_FAILURE;

    ftdi_set_bitmode(&ftdic, 0x01, BITMODE_BITBANG);

    for (i = 0; i< 10000000;i++) {

        ftdi_write_data(&ftdic, &buf,1);

        buf^=0xff;

    }

    ftdi_disable_bitbang(&ftdic);

    ftdi_free(&ftdic);

    return EXIT_SUCCESS;

}

Dans ce mode, la fonction ftdi_set_bitmode n’est plus utilisée pour configurer la direction et l’état des broches. Son rôle dans ce mode est exclusivement de donner la direction pour les 8 broches. En conséquence, elle ne sera appelée qu’une seule fois, au début de l’application (l.12) :

  • l’octet en second paramètre fixe la direction de chacune des 8 broches du port UART ;
  • le mode va modifier le comportement du composant. Dans le cas de BITMODE_BITBANG, les broches du port vont passer en mode parallèle.

La fonction ftdi_set_bitmode ne réalisant que le changement de mode et la configuration de la direction, c’est la fonction ftdi_write_data (l.15) qui est utilisée pour changer l’état des broches. Cette fonction, utilisée en temps normal pour fournir le ou les octets à transférer sur la broche TX va permettre, pour chaque octet du tableau, de fournir l’état de l’ensemble des broches. Avec le mode BitBang, il est ainsi possible de transférer dans la mémoire du FT232 une suite d’états que vont prendre les broches, et non plus exclusivement un seul ensemble, ceci permettant d’avoir un meilleur rapport temps de transfert/changement d’états.

À la différence des broches CBUS, la configuration du débit de communication (l.9-10) a un impact sur le signal généré (bien que dans le cas présent, et tel que présenté sur la figure 3, en ne transférant qu’un seul octet, ou un seul état pour l’ensemble des broches, ce soit l’ordinateur qui est le facteur limitant). Attention, tel que présenté dans le document en mode BitBang le baudrate est multiplié par 16, ce qui donnera un changement d’état des broches, si un tableau est envoyé, toutes les 1 / (baud x 16) s (ce n’est pas magique, mais dû très certainement au multiplieur interne nécessaire à la synchronisation de l’UART).

 

f3

 

Fig. 3 : Comparaison entre l'envoi de 128 octets successifs (haut) et par l'envoi d'un tableau décrivant les 128 états successifs (bas). Le baudrate utilisé est de 57600 bps. Dans le premier cas, le changement d'état se fait (le plus souvent) toutes les 40 µs avec des fluctuations très importantes ne permettant pas de déterminer le pire cas. Dans le second cas, les transitions se font toutes les 1,1 µs avec des fluctuations de ±250 ns. La période correspond bien, dans le second cas, à 1 / (57600 x 16) s.

À la fin de l’exécution de l’application, et pour disposer à nouveau du composant dans sa fonction première, il est nécessaire de faire appel à la fonction ftdi_disable_bitbang (l.18).

Le résultat de ce premier exemple est présenté sur la figure 3a.

Cet exemple, en utilisant un pointeur sur un simple char réalise la même fonction que son équivalent avec une broche CBUS et présente donc les mêmes problèmes de délais. Par ailleurs, il ne tire pas au mieux profit de la possibilité de transférer une suite d’état en utilisant les 128 octets de tampon interne du composant.

La documentation du composant fait référence à FIFO RX Buffer et à FIFO TX Buffer. Le nommage est du point de vue de l'USB. En d'autres termes, le premier correspond au tableau pour l'envoi en UART et le second pour la réception.

On peut remplacer les lignes 14 à 17 du code précédent par :

char buf=0x01;

unsigned char buf2[128];

int i;

for (i=0; i<DATA_SIZE; i++) {

    buf2[i]=buf;

    buf^=0x01;

}

for (i=0; i < 1000; i++)

    ftdi_write_data(&ftdic, buf2, 128);

Il est ainsi possible d’obtenir des changements d’états toutes les 1 / (baud x 16) s, toutefois une latence existe entre les transferts.

8. Application à un afficheur basé sur un HD44780

Au travers de l’exemple précédent, nous avons vu comment utiliser le mode BitBang (configuration des broches et passage dans ce mode, envoi des états). La première application concrète d’utilisation du FT232 est la communication avec un afficheur de type caractères basé sur un contrôleur compatible HD44780. Notre écran présente une ligne de 16 caractères, ce qui correspond, du point de vue du contrôleur, à 2 lignes de 8 caractères (voir note plus loin).

La communication avec un contrôleur compatible HD44780 fait partie des applications les plus simples. En effet, il reçoit ses données en parallèle sur 4 ou 8 broches selon la configuration et nécessite deux broches supplémentaires pour le contrôle :

  • RS (Register Select) pour définir si l’envoi est une commande ou une donnée ;
  • E (Enable) pour valider, sur le front descendant du signal, l’octet (ou le demi-octet) présenté sur le bus de données.

Le schéma de câblage est présenté sur la figure 4a et les offsets de chaque broche sur la figure 4b. N’ayant pas suffisamment de broches à disposition sur le convertisseur pour une liaison sur 8 bits, nous avons câblé l’écran pour des transferts en 4 bits (deux transmissions nécessaires par octet) et nous avons connecté R/W# à la masse (mode écriture uniquement).

La lecture de la documentation du contrôleur reporté et annoté sur le chronogramme [7] nous permet de déterminer qu’il n’y a pas de contraintes de temps entre RS et DB, qu’un délai minimum doit être respecté entre l’envoi de la donnée et la mise à l’état haut de E ainsi que sur la durée de cet état, et finalement qu’une durée minimale doit être respectée avant de modifier DB. Nous devons donc tenir compte du délai le plus long pour fixer le baudrate et donc séquencer correctement la production de données, du FTDI. Cette durée correspond à l’état haut de E soit 450 ns.

 

 

f4

 

Fig. 4 : Connexions entre un afficheur HD44780 et un FT232. (haut) : schéma de câblage, (bas) : relation entre les broches et offset.

 

5

 

Fig. 5 : Chronogramme de l’évolution des signaux dans une communication avec le contrôleur HD44780. Les durées correspondent au temps minimum entre la transition des signaux, et sont exprimées en ns.

Toutefois, là encore la documentation précise ([7] page 24) que selon les commandes envoyées, le temps d’exécution sera d’environ 37 µs pour la plupart de celles-ci, hormis lors de la remise à 0 du pointeur sur la mémoire vidéo, dont la durée est de 1,57 ms. Ainsi, nous pouvons déterminer qu’une commande complète peut être envoyée dans un seul paquet. Par contre, là encore compte tenu du temps d’exécution et de la durée entre la mise à jour de l’état des broches du FT232, vouloir envoyer toute une chaîne de caractères directement, dans un seul tampon, ne sera pas fonctionnel. Par ailleurs, en nous référant aux tests présentés dans la figure 3a, nous constatons qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter de délais après l’envoi d’un ordre (hormis pour se repositionner en début de mémoire).

9. Implémentation

La base pour communiquer, que ce soit pour envoyer une commande ou une donnée, ne diffère que par l’état de la broche RS. Ainsi nous pouvons réaliser la fonction hd44780_send qui va, au travers d’un tableau, réaliser l’ensemble des étapes successives pour l’envoi d’un ordre :

#define RS (1<<6)

void hd44780_send(struct ftdi_context *ftdic,

        uint8_t e, uint8_t rs) {

    unsigned char buffer[6];

    unsigned int cnt=0;

    /* msb */

    unsigned char val = (e >> 4) | rs;

    buffer[cnt++] = val;

    buffer[cnt++] = val | E;

    buffer[cnt++] = val;

    /* lsb */

    val = (e & 0x0F) | rs;

    buffer[cnt++] = val;

    buffer[cnt++] = val | E;

    buffer[cnt++] = val;

    /* flush */

    ftdi_write_data(ftdic, buffer, cnt);

}

void send_char(struct ftdi_context *ftdic, unsigned char e) {

    hd44780_send(ftdic, e, RS);

}

void send_cmd(struct ftdi_context *ftdic, unsigned char e) {

    hd44780_send(ftdic, e, 0);

}

Cette fonction prend en paramètres un pointeur sur un struct ftdi_context pour l’accès au convertisseur, l’octet à envoyer, ainsi que la valeur de la broche RS (l.2-3). Elle définit un compteur ainsi qu’un tableau pour stocker les états successifs des broches.

Le contrôleur s’attend à des commandes sur 8 bits, notre interface est en 4 bits : deux transferts seront donc nécessaires (l.7-10 et l.12-15). Mais comme dans le mode 4 bits l’ordre n’est pris en compte qu’après avoir reçu les bits de poids faible, un seul transfert entre l’ordinateur et le FT232 est nécessaire (l.17).

Sachant que grâce à la configuration du baudrate nous respectons les durées de la séquence d’envoi nous pouvons simplement remplir un tableau qui correspond aux états de chaque broche pour chaque étape :

  • la valeur de DB et de RS (l.7-8 et l.12-13) ;
  • le passage à l’état haut (l.9 et 14) puis bas de E (l.10 et 15).

Ce remplissage se fait en premier lieu pour le quartet de poids fort de l’octet à envoyer, puis le quartet de poids faible.

Une fois le tampon rempli, il ne reste qu’à utiliser la fonction ftdi_write_data (l.17) pour envoyer les cnt octets.

Nous avons également défini deux fonctions pour envoyer les caractères ou des commandes (l.19-24) qui ne se différencient que par la valeur de l’argument rs (soit utilisation du define RS défini en l.1 soit 0).

La seconde étape (code suivant) à réaliser est l’initialisation du contrôleur : la séquence qui doit être envoyée est documentée à la page 46 du document de référence [7]. Le chronogramme est repris sur la figure 6.

void init_lcd(struct ftdi_context *ftdic) {

    unsigned char buf[] = {0x03, 0x03 | E, 0x03};

    unsigned char buf2[] = {0x02, 0x02 | E, 0x02};

    ftdi_write_data(ftdic, buf, 3);

    usleep(4500);

    ftdi_write_data(ftdic, buf, 3);

    usleep(100);

    ftdi_write_data(ftdic, buf, 3);

    usleep(100)3

    ftdi_write_data(ftdic, buf2, 3); /* 4 bits */

    usleep(100);

    send_cmd(ftdic, 0x28);

    send_cmd(ftdic, 0x0c); /* displ line and caract */

    send_cmd(ftdic, 0x01); /* clear displ */

}

 

6

 

Fig. 6 : Séquence d’initialisation du HD44780. Pour une question de compacité, les timings ne sont pas respectés.

Par défaut, le HD44780 est en 8 bits, c’est pourquoi les quatre premiers ordres sont envoyés avec la fonction ftdi_write_data. Toutefois nous envoyons la série d’états de chaque commande en un paquet.

À partir de l’émission de la commande 0x02, l’afficheur passe en mode 4 bits. Il nous est désormais possible d’utiliser la fonction définie précédemment. La suite de commandes passée va configurer l’écran en 2 lignes (pour mémoire, le contrôleur gère 8 caractères par ligne donc pour un écran affichant 16 caractères, nous avons bien 2 lignes), affichage de caractères, pas de curseurs ni de clignotement, puis vide la mémoire (se reporter aux commentaires du code et à la documentation pour de plus amples explications).

Nous avons maintenant l’écran prêt à afficher des chaînes de caractères. Il ne reste donc plus qu’à écrire la fonction nécessaire :

void sendString(struct ftdi_context *ftdic, char *string, int size) {

    int i;

    send_cmd(ftdic, 0x01); /* clear display */

    send_cmd(ftdic, 0x02); /* return home */

    usleep(1000);

    for (i=0; i< size; i++) {

        send_char(ftdic, string[i]);

        if (i==7) send_cmd(ftdic, 0xc0);

    }

}

La fonction est assez simple : la mémoire est vidée et le pointeur d’adresse replacé à la position initiale (l.3-5), puis une attente est effectuée. Les caractères sont ensuite envoyés.

Le contrôleur est capable de gérer jusqu'à 80 caractères ([7] page 2 et [8]), mais l'organisation des lignes est laissée à la discrétion du fabricant. Ainsi, dans le cas de notre écran, qui présente une ligne de 16 caractères et qui est manifestement de Type 1 ([8]), nous devons envoyer la commande 0xC0 qui correspond à l'adresse 0x40 dans le registre set DDRAM address (0x80) (en mode 2 lignes, la première ligne commence à 0x00 jusqu'à 0x27 et la seconde va de 0x40 jusqu'à 0x67 (page 29)) pour passer du huitième au neuvième caractère.

Avec cette dernière fonction, nous avons présenté une implémentation d’un code de communication avec le contrôleur HD44780 au travers d’un FT232, permettant de manière simple de disposer d’un afficheur connecté à un ordinateur (figure7).

L’approche mise en œuvre devrait, pour ceux ayant fait usage d’un port parallèle, sembler familière puisque la manipulation se fait avec des masques binaires pour gérer indépendamment les broches.

 

fig7

 

Fig. 7 : Affichage d’un classique “hello world” sur un écran compatible HD44780 piloté par un FT232 en mode BitBang.

10. Émulation d’un protocole série : écran Nokia SPI

L’exemple précédent nous a permis de mettre en œuvre, de manière relativement aisée, la communication avec un périphérique dont le protocole est de type parallèle. Toutefois, dans la panoplie des protocoles actuels, la plupart sont de type série et un des plus fréquents est le SPI (Serial Peripheral Interface).

Pour illustrer la mise en œuvre de ce protocole, à l’aide d’un convertisseur FT232, nous allons nous pencher sur le cas de l’écran Nokia 6100 qui fut acheté chez Sparkfun (https://www.sparkfun.com/products/retired/569). Ce dernier présente une résolution de 12 bits (4 bits pour le rouge R, le vert G et le bleu B) pour une taille de 132x132 pixels et est contrôlé par un Epson S1D15G00.

Son originalité est liée à la configuration matérielle du contrôleur qui nécessite une communication par séquence de 9 bits (les 8 bits de poids faible correspondent à la commande/donnée et le bit de poids fort au type de transfert, équivalent à la broche RS du HD44780). L’envoi de pixels se fait toujours par deux, ainsi en 3 transferts de 9 bits nous obtenons bien les 24 bits des deux pixels consécutifs ([9] p.7). Le contenu des trois transferts (hors bit de poids fort) est le suivant :

  1. R1R1R1R1G1G1G1G1
  2. B1B1B1B1R2R2R2R2
  3. G2G2G2G2B2B2B2B2

Dans cette section, nous n’allons pas présenter l’ensemble de la mise en œuvre du code pour piloter le composant, mais allons exclusivement nous concentrer sur les quelques fonctions nécessaires pour la communication. Le reste (configuration et traitements divers) est donné dans la documentation ou dans le dépôt lié à cet article (le résultat de l’exemple est visible sur la figure 8).

Contrairement au HD44780 le volume de données à transférer est bien plus important : le pire cas, à savoir l’envoi de la totalité des pixels pour les 132 lignes x 132/2 colonnes x 3 mots (le /2  correspond au transfert des deux pixels consécutifs et le x 3 correspond au fait que cet envoi est réalisé en trois opérations), correspond à un total de 25344 paquets de 9 bits, soit, dans notre cas, un total de 506880 octets puisque chaque bit nécessite deux transitions de l’horloge ainsi que les deux transitions du chipselect. Pour limiter, au mieux, le nombre de transactions avec le convertisseur, nous avons tiré profit de la FIFO du composant. Grâce à elle nous avons obtenu, expérimentalement, un gain d’un facteur 16.

Nous allons donc mettre en place deux fonctions :

  • une pour transférer le contenu d’un tampon vers le FT232 (voir la section 9.1 « Transfert du tampon ») ;
  • une seconde pour stocker dans le tableau un mot de 8 bits correspondant à l’état des broches du convertisseur. Si le tampon est plein, elle fait appel à la première fonction avant de réaliser le stockage (voir la section 10.2 Stockage des états des broches).

L’intérêt d’une fonction d’envoi indépendante est de pouvoir, à tout moment, vider le tampon même s’il n’est pas plein. Ceci évitera des comportements surprenants.

Une fois ces deux fonctions disponibles, il nous sera possible de réaliser l’émulation du protocole SPI.

10.1 Transfert du tampon

static unsigned char data_buff[128];

static int buff_cnt;

void ftdi_flush(struct ftdi_context *ftdic){

    if (buff_cnt == 0) return;

    ftdi_write_data(ftdic, data_buff, buff_cnt);

    buff_cnt = 0;

}

Cette fonction vérifie que le tampon n’est pas vide en testant la valeur de la variable globale représentant le nombre d’octets stockés. Si le tampon n’est pas vide, il est envoyé et le compteur est remis à 0.

10.2 Stockage des états des broches

void ftdi_add_char(struct ftdi_context *ftdic, unsigned char val) {

    if (buff_cnt == 255) ftdi_flush(ftdic);

    data_buff[buff_cnt++] = val;

}

Là encore, la fonction vérifie l’état du compteur, mais cette fois-ci afin de ne pas dépasser la capacité du tampon. Si le tampon est plein, la fonction d’envoi est appelée. Ensuite le nouveau mot est stocké et le compteur incrémenté.

10.3 Émulation du protocole SPI

Le SPI émulé ici est en mode 0 signifiant que le signal d’horloge est à l’état bas au repos, les données sont échantillonnées sur le premier front (montant) et mises à jour sur le front suivant (descendant).

void ft232_emul_spi(struct ftdi_context *ftdic, unsigned char data,

        unsigned char rs) {

    unsigned char j, val=LCD_RES;

    if (rs == 1) val |= LCD_DIO;

    ftdi_add_char(ftdic, val);

    val |= LCD_SCK;    

    ftdi_add_char(ftdic, val);

    for (j = 0; j < 8; j++) {

        if ((data & 0x80) == 0x80) val |= LCD_DIO;

        else val &= ~LCD_DIO;

        val &= ~LCD_SCK;

        ftdi_add_char(ftdic, val);

        val |= LCD_SCK;

        ftdi_add_char(ftdic, val);

        data <<= 1;

    }

    val |= LCD_CS;

    ftdi_add_char(ftdic, val);

}

Cette fonction prend en argument la commande à envoyer, codée sur 8 bits, ainsi que l’information liée au type de transfert (commande ou donnée).

L’ensemble des manipulations va consister à des ou, des et et des non pour changer l’état des broches de manière indépendante (comme on le ferait classiquement sur un port série ou sur un microcontrôleur). Nous utilisons donc une variable val de type char que nous assignons par défaut avec un état haut sur la broche de reset.

10.4 Exemple d’utilisation : remplissage de l’écran

L’implémentation de toute la communication et de la configuration dépasse le cadre de cet article. Nous allons toutefois présenter un exemple de fonction assez représentatif du mécanisme mis en œuvre dans l’ensemble (envoi de commande et de données) :

void fill_screen(struct ftdi_context *ftdic, int color)

{

    int x, y;

    LCDCommand(ftdic, PASET);

    LCDData(ftdic, 0);

    LCDData(ftdic, 131);

    LCDCommand(ftdic, CASET);

    LCDData(ftdic, 0);

    LCDData(ftdic, 131);

    LCDCommand(ftdic, RAMWR);

    for (y=0; y < 131; y++) {

        for (x=0; x <132/2; x++) {

            LCDData(ftdic, (color>>4)&0x00FF);

            LCDData(ftdic, ((color&0x0F)<<4)|(color>>8));

            LCDData(ftdic, color&0x0FF);

        }

    }

    ftdi_flush(ftdic);

}

Le code de la fonction fill_screen a pour rôle de faire le remplissage total de l’écran avec une seule couleur passée en paramètre.

Les deux fonctions utilisées LCDCommand et LCDData sont de simples facilités qui permettent d’éviter, à travers tout le code, de passer le paramètre rs.

Ce code est relativement simple à comprendre et n’est finalement pas du tout spécifique au FT232 :

  • de la ligne 4 à 10 : configuration de la zone mémoire qui va être adressée (PASET pour les pages mémoires et CASET pour les colonnes). En l’état, la totalité de l’écran est concernée ;
  • en ligne 12, la commande pour une écriture dans la mémoire est envoyée ;
  • puis il ne reste plus qu’à transférer séquentiellement les deux pixels consécutifs dans l’ordre attendu dans la configuration de l’écran de test.

 

fig8

 

Fig. 8 : Affichage d’une fractale de Mandelbrot sur un écran Nokia 6100 basé sur un contrôleur Epson S1D15G00. Cet écran est piloté par un FT232 en mode BitBang émulant le protocole SPI.

Le motif affiché sur l'écran dans la figure 8 est la fractale de Mandelbrot [10] calculée par itérations (avec un nombre maximum de 1000) de la suite complexe zn+1 = zn2 + c avec c la coordonnée dans le plan complexe, donc d'abscisse sa partie réelle et d'ordonnée sa partie imaginaire. La fractale est affichée en attribuant une couleur pour l'indice n de l'itération pour laquelle le module de zn dépasse un certain seuil qui indique la divergence de la suite - ce seuil est classiquement sélectionné à 2. Dans l'exemple de la figure, les points blancs (à l'intérieur de la fractale) indiquent que la suite ne diverge pas, tandis que les motifs vers l'extérieur indiquent une divergence de plus en plus rapide, i.e. en moins d'itérations pour atteindre le seuil critique. La fractale a la propriété de se retrouver lors de zooms dans diverses régions, tel que le lecteur pourra expérimenter par exemple avec XaoS (logiciel de manipulation de fractales).

11. Remarque sur la lecture en mode BitBang

Dans l’ensemble des exemples présentés dans cet article, il n’est jamais fait de lectures. Il nous a semblé, malgré tout, important d’ajouter une note à ce sujet.

Le mode utilisé jusqu’à présent (BITMODE_BITBANG) est un mode asynchrone : dès lors que des données sont disponibles dans le tampon du FT232, elles sont consommées. Ainsi, pour lire l’état d’une broche (MISO pour le SPI par exemple), il devient nécessaire de découper le transfert en portions afin de réaliser une lecture lors du front correspondant à l’échantillonnage (selon le mode). L’effet immédiat est de se retrouver dans une situation quasi équivalente à l’utilisation des broches CBUS.

Toutefois, le FT232 propose un mode synchrone (section 7) utilisable avec la fonction ftdi_set_bitmode en lui passant la constante BITMODE_SYNCBB : dans ce cas, le contenu du tampon d’envoi n’est consommé que suite à une requête de lecture (utilisation de la fonction ftdi_read_data). Il est à noter que le composant réalise un échantillonnage des signaux (et son stockage dans le tampon) avant de consommer une donnée du tampon d’écriture.

Ce mode, pour des transferts bidirectionnels, semble clairement plus intéressant pour ne pas perdre les avantages présentés dans les sections précédentes.

Pour illustrer ce mode de fonctionnement, nous allons détailler un court exemple de gestion de la transmission d’un octet et de la réception de la réponse du périphérique (en l’occurrence, une EEPROM Atmel AT25DF). Cet exemple n’est pas forcément optimal, mais offre une vue d’ensemble de ce mode de fonctionnement.

Pour ce faire, la première étape est d’utiliser BITMODE_SYNCBB en lieu et place de BITMODE_BITBANG lors de l’appel de ftdi_set_bitmode.

Ensuite, ne reste qu’à réaliser une fonction telle que présentée ci-après :

uint8_t at25df_spi_write(struct ftdi_context *ftdic, uint8_t val) {

    uint8_t tmp[64], recv[64], r=0;

    int j, cpt = 0;

    for (j = 0; j < 8; j++, val <<= 1) {

        if ((val & 0x80) == 0x80) spi_val |= MOSI;

        else spi_val &=~ MOSI;

        spi_val &= ~SCLK;

        tmp[cpt++] = spi_val;

        spi_val|=SCLK;

        tmp[cpt++] = spi_val;

    }

    ftdi_write_data(ftdic, tmp, cpt);

    ftdi_read_data(ftdic, (uint8_t*)recv, cpt);

    for (j=1; j < cpt; j+=2)

        r = (r << 1 ) | ((recv[j] & MISO)? 1 : 0);

    return r;

}

Le début du code est identique à l’exemple précédent. La différence est ensuite :

  • contrairement au mode BITMODE_BITBANG, le fait d’envoyer des données dans le tampon du FT232 ne déclenche pas le transfert au niveau des broches du composant. Celui-ci attend une requête de lecture (utilisation de la fonction ftdi_read_data) (l.13).
  • lorsque cette fonction rend la main, le tableau recv contient les états successifs des broches pour chaque octet écrit. Ainsi, il ne reste plus qu’à récupérer les états pertinents de la broche correspondant au signal MISO.

La partie reconstruction de l’octet reçu présente deux finesses :

  1. la boucle commence au deuxième octet : en SPI, la première transaction consiste à mettre à jour la ligne de donnée (sans changement d’état de SCLK si CPHA=0 ou sur la première transition si CPHA=1). Le premier bit à échantillonner est donc toujours sur la seconde transaction.
  2. l’itération se fait par pas de 2 : une transmission sur 2 étant la mise à jour des broches MISO et MOSI, leur état ne nous intéresse pas (en fait elles sont dans un état, potentiellement, non stable).

Le reste est relativement trivial à comprendre : l’octet est reconstruit par ajouts successifs d’un bit (l.15) (dans le cas présent, la transmission est considérée MSB first) dont la valeur correspond au contenu d’un élément du tableau lu.

Conclusion

Nous avons vu qu’un convertisseur USB-série – le FT232 – utilisé en général pour la communication série asynchrone, dispose de fonctionnalités intéressantes telles que fournir des ports numériques d’interfaces généralistes (GPIO). Nous avons également vu comment se passer de Windows pour le configurer, comment s’interfacer avec des composants communiquant par protocole série synchrone SPI par exemple, mais aussi automatiser le passage en mode programmation d’un microcontrôleur. L’outil présenté, même si à l’origine développé pour les FT232, peut parfaitement grâce à l’utilisation du nœud au lieu de son couple VID/PID, être utilisé avec d’autres convertisseurs tels que le FT230X qui dispose également des broches CBUS. Les exemples n’ont porté globalement que sur l’utilisation en espace utilisateur, mais il est envisageable, modulo le changement de VID ou PID, de réaliser son propre pilote pour, par exemple, écrire sur le LCD au travers d’un pseudo-fichier dans /dev.

Codesassociés disponibles sur : https://github.com/trabucayre/lm_ftdi.

Références

[1] D. BODOR, « Parlez 1-Wire, I2C, SPI, MIDI et bien plus avec un seul outil : Bus Pirate v3 », Open Silicium 2, avril/mai/juin 2011 : https://connect.ed-diamond.com/Open-Silicium/OS-002/Parlez-1-Wire-I2C-SPI-MIDI-et-bien-plus-avec-un-seul-outil-Bus-Pirate-v3 et http://dangerousprototypes.com/docs/Bus_Pirate.

[2] FTDI, Datasheet du FT232 : http://www.ftdichip.com/Support/Documents/DataSheets/ICs/DS_FT232R.pdf

[3] FTDI,« Bit Bang Modes For The FT232R and FT245R », Application Note AN_232R-01 : http://www.ftdichip.com/Support/Documents/AppNotes/AN_232R-01_Bit_Bang_Mode_Available_For_FT232R_and_Ft245R.pdf

[4] D. BODOR, « Personnalisation d’un adaptateur série/USB FTDI », GNU/Linux Magazine 125, mars 2010 : https://connect.ed-diamond.com/GNU-Linux-Magazine/GLMF-125/Personnalisation-d-un-adaptateur-serie-USB-FTDI

[5] Utilitaire disponible dans le dépôt : https://github.com/trabucayre/ft232_cbus_config.

[6] D. BODOR, « Programmation udev et libusb en C : USBdetach », GNU/Linux Magazine 157, février 2013 : https://connect.ed-diamond.com/GNU-Linux-Magazine/GLMF-157/Programmation-udev-et-libusb-en-C-USBdetach ethttps://github.com/Lefinnois/USBdetach

[7] Datasheet du HD44780 : https://www.sparkfun.com/datasheets/LCD/HD44780.pdf

[8] LCD Addressing : http://web.alfredstate.edu/weimandn/lcd/lcd_addressing/lcd_addressing_index.html

[9] J. P. LYNCH, Nokia 6100 LCD Display Driver : https://www.sparkfun.com/tutorial/Nokia_6100_LCD_Display_Driver.pdf

[10] H. PEITGEN, H. JÜRGENS, D. SAUPE, « Chaos and Fractals – New frontiers of Science », Springer, 1992



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Ah le Covid ! Si en cette période de nombreux cas resurgissent, ce n’est rien comparé aux vagues que nous avons connues en 2020 et 2021. Ce fléau a contraint une large partie de la population à faire ce que tout le monde connaît sous le nom de télétravail. Nous avons dû changer nos habitudes et avons dû apprendre à utiliser de nombreux outils collaboratifs, de visioconférence, etc., dont tout le monde n’était pas habitué. Dans cet article, nous passons en revue quelques outils open source utiles pour le travail à la maison. En effet, pour les adeptes du costume en haut et du pyjama en bas, la communauté open source s’est démenée pour proposer des alternatives aux outils propriétaires et payants.

Sécurisez vos applications web : comment Symfony vous protège des menaces courantes

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Les frameworks tels que Symfony ont bouleversé le développement web en apportant une structure solide et des outils performants. Malgré ces qualités, nous pouvons découvrir d’innombrables vulnérabilités. Cet article met le doigt sur les failles de sécurité les plus fréquentes qui affectent même les environnements les plus robustes. De l’injection de requêtes à distance à l’exécution de scripts malveillants, découvrez comment ces failles peuvent mettre en péril vos applications et, surtout, comment vous en prémunir.

Bash des temps modernes

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Les scripts Shell, et Bash spécifiquement, demeurent un standard, de facto, de notre industrie. Ils forment un composant primordial de toute distribution Linux, mais c’est aussi un outil de prédilection pour implémenter de nombreuses tâches d’automatisation, en particulier dans le « Cloud », par eux-mêmes ou conjointement à des solutions telles que Ansible. Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, savoir les concevoir de manière robuste et idempotente est crucial.

Les listes de lecture

9 article(s) - ajoutée le 01/07/2020
Vous désirez apprendre le langage Python, mais ne savez pas trop par où commencer ? Cette liste de lecture vous permettra de faire vos premiers pas en découvrant l'écosystème de Python et en écrivant de petits scripts.
11 article(s) - ajoutée le 01/07/2020
La base de tout programme effectuant une tâche un tant soit peu complexe est un algorithme, une méthode permettant de manipuler des données pour obtenir un résultat attendu. Dans cette liste, vous pourrez découvrir quelques spécimens d'algorithmes.
10 article(s) - ajoutée le 01/07/2020
À quoi bon se targuer de posséder des pétaoctets de données si l'on est incapable d'analyser ces dernières ? Cette liste vous aidera à "faire parler" vos données.
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