Le renseignement en sources ouvertes ou OSINT est partout : des plateaux de télévision aux services de renseignement, en passant par ses communautés en ligne. Méthode de travail efficace qui maximise l’analyse des informations disponibles à tous, elle a permis la mise à jour des opérations offensives par des acteurs étatiques et para-étatiques : opérations militaires, trafics en tout genre, assassinats et violations des droits de l’homme. Cette chasse a forcé ces acteurs malveillants à s’adapter et re-penser leur sécurité opérationnelle et leur surveillance du terrain numérique, obligeant les analystes OSINT à toujours réinventer leurs techniques de recherche.
En septembre dernier, une vidéo [1] est diffusée dans les trains en Chine suite au renforcement d’une nouvelle loi sur le contre-espionnage entrée en vigueur en juillet. Destiné aux touristes chinois en voyage, le clip avertit les passagers qu’ils doivent être prudents en prenant des photos de leurs voyages et en les postant sur les réseaux sociaux, car ils pourraient dévoiler des informations mettant à jour les secrets nationaux du pays. La photo d’une jeune femme prenant la pose en dansant devant une baie, soleil couchant, illustre le propos de la campagne. En arrière-plan, on distingue des éoliennes, mais aussi un radar de surveillance indiquant des activités militaires. Cette campagne diffusée à l’échelle nationale montre la prise de conscience du risque de l’OSINT par un acteur comme la Chine et de la faiblesse du maillon humain dans la protection du secret.
Pourtant cette compréhension de l’impact du renseignement en sources ouvertes dans la...
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