L’article propose de dresser un bref état de l’art sur l’utilisation d’imagerie satellite en tant qu’outil de renseignement géospatial en source ouverte dans les conflits armés contemporains. L’article revient plus précisément sur l’utilisation d’images satellites publiques de Sentinel-2 afin de conduire un suivi de l’intensité de la guerre. L’auteur s’intéresse aux progrès de l’intelligence artificielle, où les réseaux de neurones convolutifs permettent la détection automatisée d’objets sur des images satellites. L’auteur émet l’hypothèse selon laquelle il serait possible d’envisager de suivre l’intensité de conflits armés en utilisant l’imagerie proposée par la constellation de satellites Sentinel-2, en estimant la présence d’aéronefs militaires, c’est-à-dire la fréquentation d’aérodromes. Enfin, l’auteur revient sur les difficultés soulevées par cette hypothèse du fait de la faible résolution d’images et discute de potentielles solutions.
L’article se fonde d’une part, sur les avancées techniques réalisées dans le domaine de la télédétection (ou remote sensing), c’est-à-dire l’observation de la Terre grâce à l’acquisition d’imagerie satellite obtenue par divers instruments, dont des sondes radar et des caméras sensibles dans diverses zones du spectre électromagnétique. Ces outils de télédétection permettent de fournir de l’information géospatiale laquelle une fois traitée et analysée devient une forme de renseignement géospatial ou geospatial intelligence. On s’intéressera ici aux avantages de l’utilisation de l’imagerie satellite de Sentinel-2 par comparaison aux autres fournisseurs privés et disponibles au grand public.
En zone de guerre ou de conflits armés, l’accès à des images satellites haute résolution fréquemment mises à jour revêt un atout essentiel dans la conduite de la guerre. En termes opérationnels, il s’agit de mieux pouvoir estimer les...
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