Le Groupement Interministériel de Contrôle (GIC) a été créé pour mettre en œuvre les écoutes téléphoniques. Ses missions ont évolué afin de prendre aujourd’hui en charge les interceptions et la collecte de données techniques pour les services de renseignement français. Son directeur, l’ingénieur général de l’armement Pascal Chauve, lève le voile sur ses activités.
Pouvez-vous présenter vos missions ?
Pascal Chauve : Le GIC est un service opérationnel et technique directement rattaché au Premier ministre. Son domaine, ce sont les « techniques de renseignement », c’est-à-dire la collecte légale des données techniques que les services de renseignement français exploitent afin de prévenir les menaces visant les intérêts fondamentaux de la Nation. Dans notre jargon, une technique de renseignement, c’est un moyen de collecter des données techniques susceptibles de révéler des informations cruciales sur une menace particulièrement grave en gestation. La technique de base, c’est l’écoute téléphonique, comme on disait à l’époque des téléphones en bakélite. L’euphémisme utilisé est « interception de sécurité » : cela désigne l’interception de toute sorte de communication électronique, du trafic d’un smartphone au flux...
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