Qu’ont en commun votre voisin, un fermier du Wisconsin, un centre hospitalier normand, les villes de Baltimore, de Johannesburg ou la Louisiane, la société Prosegur ? Tous ont été les victimes de ce qui en moins de dix ans est devenue une des principales menaces cyber : les rançongiciels.
1. AIDS ou l’étrange cas du Dr Popp
Wikipédia date à 1989 la création d’un virus informatique - à l’époque on ne disait pas encore « malware » - dont le but était de chiffrer les fichiers d’un ordinateur compromis avant de demander à son propriétaire le paiement d’une rançon.
Le premier code malveillant à mettre en œuvre cette forme de prise d’otage numérique s’appelle AIDS. Son mode de propagation n’est pas banal. AIDS a été envoyé par voie postale et sur disquette à plusieurs dizaines de milliers de destinataires au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Afrique et en Scandinavie. La disquette était présentée comme contenant des logiciels d’information sur le SIDA. Mais en plus d’un programme inoffensif, le virus AIDS remplaçait le fichier AUTOEXEC.BAT par une version qui, après 90 redémarrages de l’ordinateur, lançait une routine qui cachait les répertoires et affirmait avoir chiffré le contenu. Un message indiquait comment...
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