Le monde de la sécurité informatique est périodiquement assailli par des buzzwords marketing, de nouveaux challenges techniques et des trolls rétrogrades. Dans cette jungle bruyante, difficile souvent de faire le distinguo entre gesticulation commerciale et scepticisme systématique. Les activités de Threat Intelligence n'échappent pas à la règle, la plupart des personnes en parlant (ou en vendant) ne sachant pourtant pas ou peu de quoi il retourne. Cet article se propose de démystifier cette activité, avant tout humaine, en vous présentant ses enjeux, sans fard ni artifice (ni feeds ou Big Data).
1. Dans Threat Intelligence, il y a Threat et Intelligence
Afin d'éviter toute incompréhension, il convient de replacer quelques termes dans leur contexte. Cette phase de définition est bien entendu une vision simplifiée des diverses notions abordées, car vous allez le voir, elles sont nombreuses.
1.1 Ni Einstein ni James Bond
Mettons tout de suite les choses au clair et appelons un chat un chat : le Intelligence de Threat Intelligence est le même que le I de CIA. La Threat Intelligence est une activité de renseignement, mais la pudeur française préfère l'utilisation de l'anglicisme, quitte à ce que les gens pensent que l'on parle des capacités intellectuelles de la menace (ou pire du malware...).
Les Threat Intelligence Analysts (TIA) sont donc, en bon français, des analystes en renseignement de la menace. Oui, on peut être analyste en renseignement sans faire partie d'un service de l’État. Par contre, la discipline Threat Intelligence est bien la...
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