La première exigence des systèmes industriels est la sûreté de fonctionnement, c'est-à-dire la disponibilité et la fiabilité des opérations, la maîtrise des pannes dangereuses, etc. L’utilisation croissante des TIC dans ces systèmes a nécessité l’élaboration de processus de développement et d’assurance particuliers, formalisés dans des référentiels aujourd’hui reconnus. La cybersécurité est alors un nouvel enjeu qui vient bousculer ce cadre et pose la question de sa concomitance avec la sûreté. L’objet de cet article est d’appréhender les interactions entre ces deux exigences, en analysant leurs similitudes et différences, avant de discuter de leur intégration.
Avertissement : pour éviter les ambiguïtés nées de la polysémie du mot sécurité, utilisé à la fois par les standards de sûreté de fonctionnement et ceux de cybersécurité, l’anglais safety sera traduit par sûreté, security par sécurité, d’où l’emploi des adjectifs correspondants, sûr, sécurisé. L'acronyme SDF dénote la sûreté de fonctionnement.
1. Présentation de la sûreté de fonctionnement
1.1 Contexte historique
Avant d’étudier ses interactions avec la cybersécurité, il est indispensable de bien comprendre le cadre de la sûreté de fonctionnement, depuis les concepts fondamentaux jusqu’aux techniques particulières.
Fondamentalement, la SDF est la science des défaillances : un ensemble de principes, méthodes et outils qui permettent deconnaître, évaluer,prévoir, mesurer etmaîtriserles défaillances.
Elle est née des réflexions sur la fiabilité qui se sont développées en parallèle dans plusieurs domaines...
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