Anciennement construites à base de technologies conventionnelles de type relais, câblages en point à point, boutons, voyants, les installations industrielles intègrent depuis le début des années 1980 de plus en plus de composants numériques interconnectés créant ainsi un véritable SI Industriel capable d'améliorer l'allocation des ressources et d'adapter rapidement la production aux variations du marché.Cette adoption du numérique a rendu les installations industrielles vulnérables aux cyberattaques avec des conséquences pouvant être d'une ampleur plus grave que sur un SI traditionnel : dommages environnementaux irréversibles, perte définitive de l'outil de production et dans le pire des cas des pertes humaines.
1. Un peu d’histoire… les années 1980 la vision d'une installation industrielle automatisée et informatisée
Avant les années 1980, le pilotage des processus industriels était effectué en utilisant des technologies conventionnelles : relais permettant d'implémenter des fonctions logiques câblées simples, boutons, voyants, potentiomètres, le tout sous forme de systèmes dédiés et isolés. La réalisation était complexe et peu flexible, avec un pilotage local par un opérateur qui avait une vue directe sur le processus. Il jouait souvent le rôle d'automate de pilotage et de sûreté.
L'invention du circuit imprimé à la fin des années 1950 et l'émergence des Bus Terrain a permis d'évoluer vers des systèmes programmables et des architectures distribuées avec des temps de réaction proches du temps réel. Néanmoins, la complexité des infrastructures techniques les rendaient difficilement maintenables et adaptables à la croissance de la demande de...
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