Début 2005, trois dealers de drogue ont ouvert leurs services de vente de cannabis en ligne. Ce premier site web britannique a été créé par Sean Jackson, un ancien addict à l’héroïne, les commandes étaient expédiées à travers tout le pays dans des sachets métalliques scellés hermétiquement. L’entreprise connut un tel succès qu’elle récoltait plus de 500 000 livres sterling par an et son concepteur eut l’idée brillante de vendre la base de données de ses clients sous forme de franchise à d’autres dealers [1]. Selon la police, les coordonnées personnelles des consommateurs étaient entièrement cryptées, ce qui nous permet de penser que les informations sensibles sont parfois plus protégées chez les criminels qu’ailleurs…
À Genève, c’est une jeune femme de 30 ans, son frère, un webmaster et cinq autres livreurs à domicile qui ont été arrêtés en décembre 2007 pour avoir fourni près de 500 clients et honoré plus de 6500 commandes pour environ un million de francs suisses [2].
Cette même année, un fonctionnaire marseillais [3] particulièrement bien documenté a été condamné à six mois de prison avec sursis et 1000 euros d’amende pour avoir créé un blog (Kanablog) qui donnait aux internautes de nombreux conseils en cana-culture, notamment dans le choix des lampes, de l’engrais et de tout ce qui pouvait améliorer la production de plants de qualité.
En 2007 encore, c’est Interpol [4] qui s’alarme du développement exponentiel de la vente de drogues illicites sur la Toile, depuis l’ecstasy jusqu’à l’héroïne, en passant bien évidemment par le cannabis et la cocaïne. Tous les dérivés d’amphétamines sont vendus en ligne. Ces ventes remportent un tel...
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