Les attaques contre la société civile constituent souvent un angle mort dans l’analyse de la menace. Largement sous-étudiées, elles fournissent pourtant un aperçu de menaces numériques qui touchent une plus large part de la société.
Le travail de l’analyste de la menace cyber semble s’être simplifié au cours des dernières années : de plus en plus d’entreprises publient des rapports d’analyse de malware accessibles publiquement, et la quantité de données disponible aujourd’hui est sans commune mesure par rapport à il y a dix ans. Ces rapports sont le plus souvent utilisés par les grandes entreprises de cybersécurité comme des outils de communication pour vendre leurs différents produits. La plupart de ces entreprises possèdent un petit groupe d’experts en charge de trouver les dernières nouveautés en termes de malware, les publier et faire le tour des conférences d’infosec pour les présenter. Ce travail crée un biais important dans ces données à cause du profil des clients de ces entreprises : des organisations pouvant acheter des produits de sécurité très onéreux, donc des multinationales, des banques et des États. Ce biais se retrouve tout d’abord dans la source des...
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