Dans un précédent article [1], nous avons exploré la possibilité de créer des machines virtuelles « vierges » dans le but de tester des ports OpenBSD en cours de développement, en particulier pour nous assurer que les dépendances étaient correctement décrites et complètes. Tout ceci était motivé par le fait de devoir jongler entre différentes versions du système (current versus release ou stable). Si cette contrainte n'est pas là, les choses deviennent beaucoup plus simples à gérer et les VM peuvent être remplacées par quelque chose de bien plus léger : un simple environnement chrooté.
Pour rappel, chroot est une commande du monde UNIX permettant de, tout simplement, changer le répertoire racine d'un système, avec dans l'idée de créer un environnement où tout l'espace utilisateur « pense » que le système de fichiers racine est différent de celui depuis lequel la commande a été utilisée. Le nom de la commande, chroot pour CHange ROOT est également celui de l'appel système sur lequel elle repose et qui a été introduit dès 1982 par Bill Joy, travaillant alors sur 4.2BSD.
Le concept a ensuite évolué et s'est étoffé dernièrement pour devenir, par exemple, les jails de FreeBSD ou encore Docker/Podman dans l'écosystème GNU/Linux. Mais, quel que soit le nombre de fonctionnalités et de mécanismes d'isolation ajoutés, le principe et l'objectif restent identiques : créer un environnement isolé tout en minimisant la charge système. Ceci est largement suffisant pour tester des ports et leurs dépendances, puisqu'il suffit de composer le...
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