La cryptographie symétrique à bas coût, devenue très à la mode depuis 10 ans dans le monde de la cryptographie académique, vise à fournir chiffrement, authentification ou intégrité même dans le cas de supports extrêmement contraints (cas typique de l'Internet des objets). Le sujet a récemment beaucoup évolué, et devrait voir sa conclusion dans quelques années avec la validation d'un ou plusieurs algorithmes par les principaux organismes de standardisation. Voici un petit historique et tour d'horizon de l'état de l'art.
1. Problématiques et applications
Selon une étude récente menée par Dirk Helbing et Evangelos Pournaras de l'ETH de Zurich [HP15], 150 milliards d'objets devraient être connectés entre eux d'ici 2025. La plupart de ces objets permettront d'identifier et d'échanger des données entre des entités physiques (puces RFID, ampoules, pacemakers, voitures, etc.) et ce jusque dans le monde virtuel (Internet). Ces objets embarqueront possiblement très peu de ressources, mais devront néanmoins échanger et traiter un certain volume de données. La sécurité de tous ces échanges devant être garantie, de nouveaux enjeux technologiques ont vu le jour, notamment dans le domaine de la cryptographie embarquée.
1.1 La cryptographie conventionnelle et ses contraintes
Dans cet article, nous nous intéresserons à la cryptographie dite symétrique, pour laquelle on considère que les deux entités qui souhaitent communiquer partagent la même clef secrète (par opposition à la...
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