Faire tourner le noyau sur de plus en plus de plateformes, toujours réussir à dépasser les limites techniques, voire les sécurités du système pour la simple satisfaction d’avoir lancé le noyau sur une nouvelle machine. Cela semble être un défi qu’aime relever la communauté (calculatrice, PS2, PS3, PS4, Intel 8086, Nintendo DS, etc. ) et c’est encore une fois confirmé avec le portage de Linux sur la Nintendo Switch [1]. Mais alors, comment démarrer le noyau sur ces machines « exotiques » où ni GRUB ni LILO ni UBOOT ni aucun bootloader ne tourne ?
Il n’y a rien de plus satisfaisant que de réussir à faire démarrer soi-même son noyau Linux. C’est comme donner vie à sa machine. C’est la joie après plusieurs soirées de travail de voir les lignes de logs du noyau s’afficher sur notre écran. Et ce travail est effectué à chaque fois que l’on démarre notre machine (et sans même que l’on y pense). C’est le rôle de l’homme de l’ombre, le bootloader, celui qui ne joue un rôle qu’à la première seconde du démarrage et hop on l’oublie.
Et pourtant ce rôle est essentiel, comme nous le rappelle Gordon Matzigkeit l’un des créateurs du projet GRUB :
« Some people like to acknowledge both the operating system and kernel when they talk about their computers,[...]. Other people seem to think that the kernel is the most important part of the system[...]. I, personally, believe that this is a grave injustice, because the boot loader is the most important software of all. » [2]
En...
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