L’agence américaine NIST a publié le 13 août 2024 ses premiers standards pour la cryptographie à clef publique post-quantique, et l’ANSSI préconise d’avoir effectué une migration quasi complète vers de tels algorithmes d’ici 2030. Pourquoi un tel engouement autour des cryptosystèmes post-quantiques ? Quelles sont leurs caractéristiques et que signifient-ils en pratique pour les utilisateurs ? C’est ce que nous allons explorer dans cet article.
Pourquoi des standards post-quantiques?
Les ordinateurs quantiques utilisent des phénomènes de mécanique quantique pour réaliser des opérations hors de portée des ordinateurs classiques. Leur unité de base est le bit quantique, ou « qubit ». Si les ordinateurs quantiques actuels sont à un stade trop expérimental pour constituer une menace immédiate, leur développement avance lentement, mais sûrement. À l’heure actuelle, de multiples pistes sont explorées pour les construire : les qubits supraconducteurs (Google, IBM), les qubits topologies (Microsoft), les qubits « de chat » (AWS, Alice & Bob), etc. Par ailleurs, la France a prévu d’investir 1,8 milliards d’euros dans le développement des technologies quantiques dans le cadre du « Plan Quantique ».
Les ordinateurs quantiques permettent d’accélérer significativement certains calculs. Par exemple, Grover [1] a découvert en 1994 un algorithme quantique…
- Accédez à tous les contenus de Connect en illimité
- Découvrez des listes de lecture et des contenus Premium
- Consultez les nouveaux articles en avant-première