Lors de l’exploitation d’infrastructures conséquentes, il est essentiel de bien s’outiller pour en assurer la maintenance. L’observabilité est un de ces outils dont il est difficile de se passer. La méthode la plus simple et la plus commune d’observer son infrastructure reste probablement la journalisation des événements, autrement dit les logs. Ceux qui ont déjà eu l’occasion de me lire dans SysOps Pratique (et son prédécesseur Linux Pratique) sauront que ma boîte à outils préférée pour l’observabilité est la suite LGTM de Grafana Labs, ainsi que de mon intérêt pour HAProxy comme tête d’infrastructure web. Nous allons donc nous intéresser à la première étape de l’instrumentation télémétrique de HAProxy.
HAProxy est un load balancer / reverse proxy / SSL offloader des plus renommés et vénérables. Ce logiciel nous vient tout droit de l’an 2000, année folle au beau milieu d’une période en or pour l’informatique que l’on a appelé la bulle Internet. À cette époque, même si quelques géants comme eBay ou Yahoo commencent à émerger, la majorité de l’Internet est constituée de petits sites indépendants, la technologie de l’avenir s’appelle PHP (dont la première version est sortie 5 ans plus tôt) et pour résumer, Internet n’est qu’espoir et euphorie, tout le monde est gentil et insouciant. L’intérêt économique croissant qui va de pair avec la démocratisation des accès Internet provoque une hausse drastique du trafic sur la Toile, ce qui conduit naturellement aux premières réflexions sur la rationalisation et l’optimisation du fonctionnement des sites web, dont HAProxy est un des nombreux fruits.
De par son ancienneté, on peut affirmer sans trop de crainte que HAProxy a connu toutes…
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