Côté offensif, l’exploitation d’une vulnérabilité peut parfois être considérée comme de l’art au même titre que certaines démonstrations mathématiques et la rubrique « exploit corner » de ce magazine en est l’illustration. La gestion des vulnérabilités côté défensif n’a malheureusement pas le même écho auprès du public. Le but de cet article est de partager ce qui a été appris suite à la mise en place d’un processus de gestion des vulnérabilités à l’échelle d’une société du CAC40, tant sur la technique que sur l’organisation.
Les APT (Advanced Persistant Threats), attaques en profondeur et dans la durée, ont remis en cause le dogme de la défense périmétrique avec son florilège de pare-feux et ses zones démilitarisées. En effet, les protections installées entre Internet et les serveurs sont dépassées quand un simple fichier bureautique porteur d'un malware est ouvert sur un poste de travail qui peut, lui, accéder directement aux serveurs. Contrôler les vulnérabilités sur la DMZ ne suffit plus et il faut mener une démarche à plus grande échelle auprès de tous les services, ce qui est fait à travers le SOC (Security Operation Center).
1. Pour commencer
1.1 La politique
Comment la gestion des vulnérabilités s’organise-t-elle ? Tout commence par une politique de gestion des vulnérabilités au niveau groupe qui définit le périmètre d’applicabilité, les critères de prises en charge, notamment la criticité et les délais maximums de traitement.
Cette politique doit...
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