Certains modes de chiffrement cryptographiques peuvent subir des abus inattendus, mais possibles uniquement via des fichiers aux structures très inhabituelles. Cela dit, il est possible de créer ces fichiers au moyen d’outils spécialisés : bienvenue dans le monde des fichiers (très) bizarres.
Certains modes de chiffrement offrent des possibilités théoriques de manipulation a priori connues, mais souvent trop vite jugées comme inexploitables vu les contraintes imposées. En utilisant des fichiers à la structure complexe tels les fichiers polyglottes ou ambigus, avec ou sans chevauchement (aussi appelés quasi-polyglottes et quasi-ambigus), on peut non seulement exploiter des opérations de chiffrement de manière transparente, mais en plus via des outils spécifiques, le faire avec des contenus arbitraires.
1. Fichiers bizarres
1.1 Polyglottes et quasi-polyglottes
Comme vu dans l’article paru dans MISC n°130 [MISC130], un fichier polyglotte est un fichier qui contient deux types de formats distincts, et dont les données sont intercalées au sein d’un même fichier tout en maintenant la validité de chacun des formats. Non seulement ces formats restent valides, mais chacun ignore le plus souvent les données de l’autre format, ce qui fait que si...
- Accédez à tous les contenus de Connect en illimité
- Découvrez des listes de lecture et des contenus Premium
- Consultez les nouveaux articles en avant-première