Chronique d'une investigation, en compagnie d'un détective des temps modernes, sans gabardine ni revolver, armé d'un simple clavier. Explorez avec lui les coulisses du système GNU/Linux, celles que l'on oublie volontiers lorsque tout marche bien.Lui c'est moi. C'est vous. C'est tous ceux qui ont si souvent passé de longues heures seuls devant la lumière blafarde de leur écran, sur la piste évanescente d'un bug coriace et sournois.Cet article leur est dédié.
La config’ habituelle : l’intégration continue qui tourne, un Jenkinsdéployé sur plusieurs machines virtuelles. La qualité avant tout, des tests, une bonne couverture.
Le coup classique du vendredi. Le mail arrive tard : « Échec de l’intégration ». Fatigué par une longue semaine, il attrape son portable d'une main hésitante. Il lit le rapport en diagonale, fronce les sourcils. C'est déjà le week-end. On verra plus tard.
Les cimes enneigées, le rose pâle du coucher de soleil. Il oublie.
Mais aucun bug ne disparaît de lui-même. Le sien l'attend, patiemment, déployant sa tâche rouge sur le tableau de bord Jenkins.
Lorsqu'il allume son écran, lundi matin, l'erreur est là, incongrue, provocante. Il se sent blessé. Il sait ce qu'elle signifie. Alors il s'assoit et soupire. Ça commence.
« Sûrement un bug facile », il pense. Mais il n'y croit pas. Pas cette fois. De toute façon, il ne croit plus aux bugs faciles.
Depuis le temps,...
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