Les objets connectés peuvent-ils être infectés ?

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Résumé

Cassons le suspens immédiatement : oui, ils peuvent l’être.« Quoi ? Il y a un ordinateur là dedans ? Si petits et en plus infectés ? Où va le monde ?! » dirait Madame Michu.« Pfff, ce n’est peut-être pas bien sécurisé, mais arrêtez de vous faire du souci. Dans la pratique, on ne voit jamais de telles attaques. Ha ha. Qui voudrait attaquer votre brosse à dents connectée ou de votre enregistreur vidéo ? » renchérirait un informaticien plus averti.


Dans cet article, nous allons détailler le fonctionnement du tristement célèbre botnet Mirai. Pas de « on dit » ou d’explications génériques : nous plongeons dans le code source du virus (par chance, il est public) et expliquons ce que nous voyons de nos propres yeux dans le code.

Ensuite, nous abordons d’autres virus pour l’IoT, et montrons quelques différences phares entre Mirai et Gafgyt (un de ses prédécesseurs) et IRCBot (contemporain). N’ayant pas le code source à l’appui, l’analyse se fait cette fois le désassembleur à la main.

Si vous suivez la presse informatique, vous avez sans doute entendu parler de Mirai. Mirai, c’est le « fameux » botnet qui a mis hors service https://krebsonsecurity.com/ (13 septembre 2016), puis ciblé le fournisseur français OVH (22 septembre 2016) et enfin le fournisseur DNS Dyn (21 octobre 2016). C’est le premier botnet à être massivement constitué d’objets connectés notamment des caméras sur IP et des...

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