En février 2007, le PDG d’Apple, Steve Jobs, écrivit une lettre ouverte au monde dénonçant les DRM (Digital Right Management) et leur utilisation par l’industrie musicale. Dans cette lettre, S. Jobs affirmait : les DRM ne fonctionnent pas, et pourraient ne jamais fonctionner, pour empêcher le piratage de la musique ». Le monde reçut cette prise de position, et des blogs apparurent pour tenter d’interpréter le sens de cette lettre. Le débat sur les DRM avait commencé avant cela, et continue encore aujourd’hui. Au cours du temps, tout le monde s’est forgé sa propre idée sur les DRM, ce qu’ils sont, comment ils fonctionnent.Mais que savent réellement les gens à propos des DRM ?
L’image partagée par tous est que les DRM empêchent de partager ou copier de la musique ou des films. Très peu de personnes comprennent en réalité la complexité de cette technologie, comment ils créent de nouveaux business models, comment ils sont construits, et comment ils peuvent être attaqués. Encore moins de personnes saisissent la complexité mathématique nécessaire à la création d’une DRM, ou le coût pour la maintenir.
Dans cet article, nous présentons les multiples aspects des DRM, toutes ses couches, leur construction et les fonctionnalités qu’elles apportent. Nous discuterons des DRM logicielles, avec quelques intrusions du côté des DRM matérielles.
1. Business model
La chose la plus intéressante à propos des déclarations de S. Jobs sur les DRM a été son timing. Quand la lettre fut écrite, l’équipe FairPlay d’Apple, celle en charge des DRM, travaillait sur une mise à jour d’iTunes permettant d’acheter et rejouer de la...
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