La fin des années 60 fut incroyablement productive, alors que la société IBM divulguait son désormais célèbre langage SQL, Alain Colmerauer travaillait sur une problématique similaire avec Prolog au sein du Laboratoire d’Informatique de Marseille. Utilisant le concept de « programmation logique », ce langage offre aussi par défaut une base de connaissances interne utilisée pour façonner des relations entre des structures de données distinctes, et ainsi créer un univers logique et questionnable. Un autre dialecte nommé Datalog vit le jour peu de temps après dans le but d’extraire la substantifique moelle de Prolog, et plus particulièrement sa capacité à interroger des environnements sous contraintes. Il s’avère qu’Erlang/OTP a hérité en partie de ces deux lointains projets et offre aussi nativement une base de données relationnelle nommée « Mnesia », bâtie sur ces mêmes bases et profondément intégrée à son écosystème...
Que pourraient bien avoir en commun eJabberd, RabbitMQ, CouchDB ou encore cette application de communication largement utilisée à travers le monde et nommée WhatsApp ? Le langage Erlang et son environnement OTP, certes, mais pas uniquement. Tous ces grands noms ont fait ou font encore un usage intensif d’ETS, DETS et de Mnesia. À l’heure du « big data », « data lake » et du « machine learning » faisant un fort usage de toutes sortes de bases de données, Erlang/OTP était encore une nouvelle fois avant-gardiste en offrant un système de base de données relationnelle directement intégré et livré dans toutes ses versions par défaut. Un besoin essentiel pour le fonctionnement d’un cluster et la qualité de service, encore plus dans le monde de la télécommunication où les données doivent être rapidement synchronisées et transférées d’un bout à l’autre de la…
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