Interceptions des communications vocales : techniques analogiques
Dans l’article précédent [2], nous avons présenté les techniques de codage de la voix et montré comment cette dernière était représentée et traitée. Nous allons à présent considérer les techniques analogiques de chiffrement de la voix. Ces dernières consistent à modifier structurellement le signal selon divers procédés, mais sans en modifier la nature profonde contrairement aux techniques numériques. Très efficaces, elles requièrent cependant un art extrême de la part de l’ingénieur pour s’assurer qu’aucune intelligibilité résiduelle ne permettra à un attaquant de retrouver tout ou partie du signal vocal originel. La principale difficulté tient au fait que la validation de telles techniques réside au final sur des tests humains d’audition, subjectifs par nature, même si la théorie garantit l’optimalité des procédés mis en œuvre et des paramètres utilisés. C’est la raison pour laquelle, du fait de l’importance du savoir-faire de l’ingénieur dans la mise au point d’un système de cryptophonie analogique, il n’existe que très peu d’information sur ces techniques analogiques.