Le succès du téléchargement de fichiers multimédias, au cœur des problèmes secouant actuellement l'industrie du divertissement, a débuté à la fin des années 90 avec la « popularisation » du logiciel Napster. Si nous ne sommes pas là pour juger de la légalité de ce genre de pratiques, nous nous intéressons dans cet article, en tant qu'informaticien, aux aspects théoriques et techniques du modèle sous-jacent à savoir les réseaux « pair à pair » (p2p – peer-to-peer).
Le modèle de programmation des applications réparties le plus répandu de nos jours est sans conteste le client/serveur (C/S) qui s'est imposé grâce à sa simplicité de mise en œuvre et à la maîtrise acquise par les développeurs. Cependant pour le C/S, le passage à une large échelle se caractérise par un important coût d'achat et de maintenance du matériel ; en augmentant, par exemple, le nombre de machines dédiées à un serveur web dont le trafic s'accroît.
Par définition [Ref1], le modèle p2p se caractérise par une auto-organisation, une gestion décentralisée, une tolérance aux fautes et une autonomie des pairs (éléments) qui permettent d'offrir une solution viable pour la construction d'applications réparties à l'échelle d'Internet. Au-delà du téléchargement de fichiers, ce modèle se retrouve à présent dans la téléphonie (Skype), le stockage de fichiers (OceanStore), le calcul réparti (Seti@home)...
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