Nous avons largement abordé les risques inhérents au GPS par le leurrage et le brouillage des informations numériques transmises. L’alternative est l’utilisation de signaux analogiques portant une information de direction d’arrivée : connaissant la position de la source du signal, nous pourrons nous diriger dans sa direction, ou trianguler notre position si plusieurs sources sont disponibles. Il s’agit du principe du VOR, émis depuis tous les grands aéroports en particulier, que nous allons étudier avec un récepteur de télévision numérique terrestre utilisé comme source de signaux pour un traitement de radio logicielle.
Au cours d’un voyage en Norvège, nous nous sommes vus imposer une quarantaine de dix jours (une dizaine ?) à proximité de l’aéroport international d’Oslo à Gardermoen. Dire à un utilisateur GNU Radio qu’il est mis en quarantaine à côté d’une piste d’aéroport, c’est un peu comme dire à un renard qu’il séjournera en vacances dans un poulailler. Ce ne sont pas les activités qui vont manquer. Les sanglots longs des messages ACARS de l’aéroport, d’une langueur monotone n’étant que d’un intérêt limité, et l’absence de vols rendant l’analyse d’ADS-B peu passionnante, nous jetons notre dévolu sur l’infrastructure au sol qu’est VOR, le Very High Frequency Omnidirectional Ranging équipant souvent les aéroports les plus importants pour une assistance de navigation aux instruments. VOR, déployé pour mailler le territoire de « phares aéronautiques », est en particulier utilisé pour orienter les avions le long des routes aériennes au...
